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Les investissements routiers

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 255 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 06/12/2011
    • de BOLLAND Marc
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Dans la presse de début décembre, à l’occasion d’une mise au point sur les relations avec la SNCB, Monsieur le Ministre aurait dénoncé les investissements effectués dans le réseau routier, parce que ces investissements pèsent trop sur le budget wallon et donc sur le contribuable.

    Monsieur le Ministre peut-il expliquer sa démarche? Peut-il citer précisément les investissements routiers en cours, prévus ou espérés par certains, qui lui semblent ainsi hors proportion par rapport à leur utilité collective ?
  • Réponse du 20/12/2011
    • de HENRY Philippe

    Dans des circonstances budgétaires particulièrement difficiles, la question de l’adéquation de ressources rares en faveur de politiques prioritaires prend une acuité particulière.

    Les réseaux routiers, le réseau fluvial, le réseau ferroviaire et l’offre TEC sont, avec les mobilités de proximité (marche et vélo) autant de maillons qui permettent l’accessibilité du territoire wallon.

    Ce territoire dispose d’un maillage très développé de routes, ce qui explique qu’il devient aujourd’hui extrêmement difficile d’entretenir et d’adapter ces réseaux aux besoins nouveaux (sécurité, qualité de la vie,…), singulièrement les réseaux routiers.

    Voir tableau en annexe.

    Dans le même temps, le financement de l’offre de mobilité alternative à la route (rail, TEC, infrastructures cyclables, voies navigables,…) qui complète l’offre de mobilité pour les non motorisés et, de manière plus générale, pour les modes alternatifs à la route, va elle aussi aux devants de difficultés liées aux circonstances budgétaires, voire les éprouve déjà (ainsi par exemple du dragage des voies navigables, abandonné dans les faits durant une quinzaine d’années).

    Un recours accru aux modes alternatifs à la route permet également, comme l'honorable membre le sait, de diminuer la pression du transport sur l’environnement et la qualité de la vie.

    Lorsqu’on compare la longueur des réseaux routiers de régions ou pays qui nous entourent, on voit à quel point l’offre routière par habitant est élevée en Wallonie. Ce qui n’est évidemment pas sans lien avec les difficultés croissantes à dégager des fonds pour entretenir ce réseau. Ainsi, on observe un écart entre Flandre et Wallonie sur le critère km de voirie/1000 habitants, la Flandre comptant 27% de voiries en moins par habitant. Ceci entraîne donc un besoin accru de ressources en Wallonie si on ambitionne un niveau de qualité comparable.

    Ce différentiel s’accroît en défaveur de la Wallonie si on tient compte de la différence de richesse (ou encore d’un coût moyen plus élevé en Wallonie dont le relief est plus contraignant) et donc de ressources disponibles entre les deux régions.
    Il est donc du devoir des autorités publiques d’opérer des arbitrages.
    C’est dans ce contexte que j’ai fait les déclarations auxquelles vous faites allusion.