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Les points de convergence entre l'étude Tritel et le "position paper" d'IEW

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 264 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 08/12/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le « position paper » de l’IEW définit les priorités en matière de politique ferroviaire sous l’angle de vue d’un développement durable décliné par les sous-thèmes suivants :
    - développer une planification centrée sur l'usager sous l’angle de vue d’un service public tenant compte des évolutions démographiques et des besoins en matière de mobilité. Cette définition de l’offre englobe les priorités en termes de temps de parcours, de haltes à desservir, de temps de battement, de matériel roulant, etc. ;
    - rénover et valoriser les gares de proximité, c'est favoriser un renouveau urbanistique et social de ces quartiers, destinés à (re)devenir des noeuds de développement immobilier et économiques ;
    - développer les services en gare par la création d'espaces multi services en concertation avec les différents acteurs locaux et régionaux ;
    - assurer une véritable accessibilité multimodale aux gares, évitant de devoir équiper toute gare d’un immense parking. Par ailleurs, la collaboration de la SNCB avec le groupe TEC doit être améliorée. Des aménagements spécifiques pour les vélos peuvent renforcer l’attractivité ;
    - une modernisation indispensable des infrastructures techniques permettra tant une amélioration de la fiabilité du service qu'un accroissement du nombre de trains circulant sur le réseau, et une sécurité optimale.
    - des expériences-pilotes de redéploiement ferroviaire : les lignes Dinant-Givet, Mons-Valenciennes et Libramont-Bastogne, ainsi que la réouverture du tronçon Ottignies-Nivelles, ont été étudiés par le groupe SNCB selon les obligations de son plan d'investissement actuel (2001-2012). Il est temps, aujourd'hui, de négocier concrètement avec les partenaires territoriaux (entre autres français), pour planifier la réouverture de ces lignes et expérimenter le redéploiement ferroviaire en zone rurale ou périurbaine ;
    - des options créatives de déchargement de la Jonction Nord-Midi : la Transbrabançonne devrait figurer dans les prochains objectifs du Plan d'investissement 2013-2025 ;
    - anticiper le nouveau réseau wallon : La dorsale wallonne est quant à elle largement sous investie, en termes de service à la clientèle (fréquence insuffisante) ;
    - du matériel roulant robuste et fonctionnel, fiable et répondant aux attentes des usagers (en ce compris des PMR) ;
    - revoir le schéma d'exploitation de la SNCB, penser l'exploitation en ayant une vision claire des objectifs de ponctualité et de fiabilité, de profiter du maillage territorial offert par les lignes locales pour décharger les tronçons les plus utilisés ;
    - défendre une vision intégrée et systémique du service public de transport de personnes, en collaboration avec les acteurs de transport public régional (SRWT, TEC) et avec les initiatives de mobilité alternatives.

    Je n’ai pas la prétention de résumer de façon exhaustive la position d’IEW, mais il me semble que leurs réflexions contribuent à forger une opinion sur un thème complexe qu’est la politique ferroviaire en Région wallonne. Le « position paper » me semble être d’autant plus intéressant qu’il ne se limite pas à discuter les lignes à remettre en état mais propose une approche transversale et intégrative en englobant l’usager, le matériel, les gares, les services, les ressources humaines, les lignes à maintenir .... Quels sont donc les points de convergence entre l’étude que Monsieur le Ministre a présentée en Commission et le « position paper » d’IEW ? Ne faudrait-il pas compléter l’étude en y intégrant les aspects manquants, esquissés dans le « position paper » ?
  • Réponse du 20/12/2011
    • de HENRY Philippe

    Il est indéniable que la Fédération Inter-Environnement Wallonie dispose d’une certaine expertise en matière ferroviaire, notamment à travers les associations d’usagers du rail qui sont membres de cette fédération.

    Le projet de plan de desserte ferroviaire en Wallonie a placé l’utilisateur du rail au centre des préoccupations. Il s’agit d’abord de définir le niveau de service que l’on veut atteindre et ensuite les infrastructures et les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif, et non l’inverse comme c’est souvent le cas. Je pense que c’est cette approche, pragmatique et globale, qui a naturellement amené des convergences avec les positions exprimées par IEW.

    La fédération Inter-Environnement Wallonie a été associée à la consultation menée sur le projet de plan de desserte ferroviaire. Je suis convaincu qu’IEW ne manquera pas, à travers son avis, de communiquer quels sont les points qui pourraient être développés davantage dans ce plan.