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Le retard de l'hibernation

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 197 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 08/12/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le mois de novembre a été jusqu’à maintenant très doux. La température moyenne pour le mois de novembre a été supérieure à la normale.

    Ceci aurait un effet négatif sur la nature. Le temps exceptionnellement doux de ces dernières semaines entraîne une entrée en hibernation retardée chez plusieurs espèces animales.

    Les hérissons et les chauves-souris hibernent - en principe - de novembre à mars. Or on constate que ces animaux ont été actifs au mois de novembre. Ils risquent de rencontrer vers la fin de l’hiver un manque d’énergie.

    Quelles sont les observations faites par les services de Monsieur le Ministre ? S’agit-il d’un impact du réchauffement du climat sur certaines espèces animales ? Créant un stress dans leur chef qui mettra en péril la survie de nombreux individus ? Y a-t-il des remèdes pour aider les animaux stressés à ne pas tomber victime du manque d’énergie vers la fin de l’hiver ?
  • Réponse du 03/01/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il est exact que les conditions climatiques hivernales sont un des facteurs qui peuvent influencer la survie de pas mal d'espèces d'animaux, en particulier lors de conditions inhabituelles de froid, de pluviosité ou de douceur.

    Les conditions douces tendent à prolonger la période d'activité de certaines espèces. Celle-ci peuvent parfois être surprises par l'arrivée brutale de grands froids ou puiser davantage dans leurs ressources énergétiques.

    Toutefois, cet inconvénient est partiellement compensé par une prolongation de l'accès aux ressources alimentaires.

    Les jeunes, notamment chez les hérissons, s'avèrent souvent plus sensibles aux conditions climatiques particulières, ce qu'on constate notamment lors de l'analyse des entrées dans les centres de revalidation.

    Je ne me hasarderai pas à tirer des conclusions quant aux liens à faire avec les changements climatiques, préférant laisser le soin aux professionnels du climat de faire cette interprétation.

    Quant à l'aide à apporter à ces animaux, on peut par exemple encourager les citoyens à maintenir sur leur propriété des tas de branchages et de feuilles qui peuvent servir de refuge contre le froid pour le hérisson par exemple et à éviter l'emploi des granulés chimiques anti-limaces qui peuvent conduire à l'empoisonnement des prédateurs. L'apport de compléments alimentaires durant les périodes de grand froid est aussi une action positive à la portée de nombreux citoyens.