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La pénurie de vétérinaires ruraux en Wallonie

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 201 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 08/12/2011
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    De manière générale, les zones rurales connaissent un problème de renouvellement des spécialistes de la santé que ce soit en médecine humaine ou vétérinaire. Je souhaiterais revenir sur la problématique des vétérinaires ruraux car il semblerait que cette année, aucune nouvelle installation n’aurait été enregistrée. Cela devient inquiétant notamment pour l’élevage des Blancs Bleus Belges. En effet, ces bovins nécessitent systématiquement une césarienne et demandent donc l’intervention d’un vétérinaire.

    Si la pénibilité du métier et sa féminisation peuvent expliquer en partie cet abandon de vétérinaires pour gros animaux, il est d’autant plus important de renforcer l’attractivité du métier et dans le cas qui nous occupe en zones rurales.

    Fin 2010, Monsieur le Ministre avait évoqué la mission de l’Union professionnelle des vétérinaires (UPV) chargée de définir des actions concrètes pour répondre aux recommandations issues d’une étude qu'il avait financée.

    Quelles sont les conclusions de cette étude ? Quelles en sont les recommandations ?

    Quelles sont les actions que l’UPV a élaborées pour répondre à ces recommandations ?

    Quand seront-elles mises en place ? Quelles sont celles qui le sont déjà ?

    D’après le ministre Marcourt en charge de l’enseignement supérieur, 250 vétérinaires sont diplômés chaque année. Les professionnels estimeraient qu’un renouvellement de cinquante vétérinaires par an est suffisant.

    Monsieur le Ministre me confirme-t-il ce chiffre ? Si les zones rurales sont déjà désertées, les vétérinaires en fin de carrière seront-ils remplacés ? A-t-il des chiffres qui le démontrent ? Cela m’inquiète si 2011 n’a enregistré aucune installation dans ces zones reculées.

    Comment Monsieur le Ministre compte-t-il rendre la profession davantage attractive plus particulièrement en ce qui concerne les gros animaux et comment convaincre les professionnels ?

    Cette problématique, j’en suis bien consciente, ne peut se régler qu’à un seul échelon de pouvoir. Monsieur le Ministre l’a affirmé tout comme le ministre Marcourt. Dès lors, a-t-il prévu un agenda de travail commun ?
  • Réponse du 03/01/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les vétérinaires ruraux sont des partenaires indispensables et incontournables de notre agriculture. La diminution voire la pénurie de cette profession dans nos campagnes est très inquiétante. J’en suis évidement conscient.

    C’est dans ce cadre que mon prédécesseur a commandé, en 2009, une étude permettant d’établir un état des lieux et des perspectives pour la profession de vétérinaire rural. Cette étude s’est terminée fin du premier semestre 2010 et fut présentée lors de la foire agricole de Libramont.

    L’étude a permis d’établir une liste de perspectives et recommandations qui devraient permettre d’améliorer la situation avant qu’elle ne soit critique. Certaines de ces pistes doivent être conduites et portées par les représentants de la profession. Ceux-ci doivent hiérarchiser les différentes solutions et sensibiliser les décideurs qui doivent, quel que soit leur niveau de pouvoir et de compétences, les aider à la mise en place d’actions concrètes. A mon niveau, des discussions ont déjà été menées au sein de mon cabinet. Le fédéral doit évidemment y être associé largement (Ministre des finances, Ministre de l’agriculture, Ministre de la santé publique).

    Une première réalisation concrète a été la campagne de communication « Vétérinaire rural, bien plus qu’un vétérinaire ». Des actions sont encore prévues prochainement.

    Concernant les chiffres de l'honorable membre, il est évident que la pénurie ne pourra être résolue avec un si faible nombre d’installation des jeunes et que les décideurs doivent agir rapidement.