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L'avenir d'info-trafic en Région wallonne

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 212 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 12/12/2011
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La mobilité dans notre pays est un véritable enjeu et une bonne gestion et information du trafic routier s’avère cruciale, tant du point de vue économique qu’écologique mais également de la sécurité routière et de la prévention des accidents de la route. Cependant, beaucoup de questions sont soulevées à cet égard, notamment quant à la pertinence (informations transmises par les usagers, délais de transmission de l’information) et la bonne transmission des informations liées au trafic routier.

    Il semble dès lors que le système actuel ait atteint certaines limites et doive être réformé afin d’assurer une meilleure gestion de l’info-trafic. Dans ce cadre, il conviendrait de mener une réflexion sur le sujet.

    La gestion de l’info-trafic en Région wallonne est actuellement assurée par les services situés au centre Perex de Daussoulx (SPW, Police fédérale et RTBF).

    Ce centre dispose, pour la collecte des données, de différents équipements (caméras de surveillance, boucles de comptage, bornes d’appel d’urgence, etc.).

    Le bon fonctionnement de ce matériel est testé régulièrement et il semble résulter de ces tests que les équipements du réseau structurant connaissent un fort taux de pannes.

    La RTBF indique à cet égard ne plus utiliser les informations provenant des boucles de comptage vu leur manque de fiabilité et leur mauvais état technique.

    Il paraît dès lors important de pouvoir rénover et/ou de remplacer une partie de ces équipements.

    Monsieur le Ministrer dispose-t-il de précisions quant au budget qui serait nécessaire pour une remise en état de ce matériel ?

    Des investissements sont-ils déjà prévus à court terme ? Si oui, lesquels ?

    Un partenariat public-privé serait envisagé pour réaliser ces investissements. Monsieur le Ministre peut-il me donner des précisions à ce sujet ? Des contacts ont-ils déjà été pris ? Quelle forme prendrait ce partenariat ? A concurrence de quels montants ? Qu’en est-il de l’étude de faisabilité portant sur ce PPP ?

    La diffusion des informations relatives au trafic routier passe également par le site internet Trafiroutes. Ce site serait en cours de modernisation.

    Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer les modifications qui vont y être apportées et le délai prévu pour la mise en ligne de la nouvelle version de ce site internet ?

    Au sein du centre Perex, le SPW, la police et la RTBF cohabitent mais sans réelle interaction et synergie. Ainsi, aucun logiciel commun à la gestion de l’info-trafic n’existe au sein de Perex.

    Le développement d’un tel logiciel est-il envisageable ?

    Qu’en est-il également de la hiérarchisation et du traitement des informations entre ces différents acteurs ? Ne conviendrait-il pas de définir une ligne éditoriale définissant les critères de pertinence des informations ainsi que la manière de les communiquer ? Une telle concertation est-elle envisagée ?

    Dans le cadre du projet de radio spécifiquement dédié à l’info trafic, une mission a été confiée à la SOFICO pour analyser sa faisabilité.

    L’aspect portant sur les problèmes linguistiques et le besoin de développer une structure multilingue ont-ils été abordés (structure multilingue étant donné que la moitié des camions circulant sur notre réseau structurant viennent de l’étranger, problèmes linguistiques intra-belges en cas de fréquence débordant notamment le long de la frontière linguistique) ?

    Toujours sur l’aspect linguistique, la compétence en matière de routes et de mobilité étant régionalisée, chaque Région est propriétaire des informations routières qu’elle produit. Une collaboration entre les deux Régions devra donc être mise en place afin notamment d’assurer une diffusion équitable des informations en provenance des deux Régions. Ce projet a-t-il déjà été abordé avec l'homologue flamand de Monsieur le Ministre ?

    Qu’en est-il également du financement d’une telle radio? Si celle-ci est dédiée à 100% au trafic, elle pourrait alors être considérée comme relevant d’une mission de service public. Son financement reviendrait donc aux pouvoirs publics. Qu’en serait-il alors du partage des informations recueillies avec les autres radios ? Quel type de partenariat ou de cofinancement pourrait être envisagé ?

    Du point de vue pratique, la création d’une telle radio se ferait-elle à partir de zéro ou bien pourrait-elle être envisagée en partenariat avec un média existant afin d’utiliser une partie de son matériel, de ses infrastructures et de son personnel ?

    De manière générale, Monsieur le Ministre peut-il me faire part des premières conclusions ou remarques qui ont pu être rendues par la SOFICO concernant la concrétisation de cette radio ?
  • Réponse du 03/01/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Fin des années 90, le centre PEREX a été créé afin de rassembler sur un même site le Service public de Wallonie pour la mise à disposition et l’exploitation du réseau routier, la Police fédérale pour les missions de police de la route et la RTBF, pour le radio-guidage. Ainsi, les différents partenaires peuvent avoir accès aux mêmes informations et mieux coordonner leurs missions respectives.

    De ce fait, un principe de la triangulation de l'information a été adopté. Ainsi tout événement doit être introduit dans un logiciel commun appelé « Main courante ». Chaque service traite ensuite les données trafic selon ses propres procédures.

    Depuis plusieurs années, les informations des autorités flamandes et bruxelloises sont également diffusées sur le site internet http://trafiroutes.wallonie.be (qui a récemment reçu un « e-gov awards » dans la catégorie innovation.

    L’ampleur prise par l’information routière, l’intérêt des radios privées et également de prestataires de services, l’essor de nouvelles technologies (wifi, GPRS…) ainsi que le développement des communications véhicules-véhicules et véhicules-infrastructure, ont profondément modifié le paysage de l’information routière ces dernières années. Une nouvelle étape doit donc être franchie pour développer le système existant et l’ouvrir davantage, que ce soit pour la récolte de données ou pour la diffusion des informations. Une réflexion approfondie est en cours.

    Dans ce cadre, un marché de services vient d’être attribué par la SOFICO à un consortium avec pour objet une mission d’étude et d’assistance à caractère technique, administratif, financier et juridique en vue de la préparation, de la passation de marchés publics traditionnels ou d’un contrat de partenariat public privé pour la réhabilitation, pour la gestion des équipements électromécaniques du réseau structurant de la Wallonie, ainsi que pour la mise en œuvre, sur ce réseau, du concept de routes intelligentes.

    Il est prématuré à ce stade de préciser le cadre financier ou la forme du partenariat envisagé.