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Le site internet parlant

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 125 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 19/12/2011
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    Depuis 2008, la commune de Waterloo permet aux utilisateurs d’avoir une version parlée de son site internet. Nous connaissions déjà le label Blind Surfer qui permettait aux personnes malvoyantes d’accéder aux sites des communes. Dès à présent, une nouvelle possibilité s’offre donc, à savoir le site internet parlant.

    Ce système, outre l’avantage qu’il s’adresse aux personnes malvoyantes, a d’autres intérêts. En effet, il s’adresse également aux personnes ayant des difficultés de lecture ou encore aux personnes ne maîtrisant pas parfaitement le français.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu procéder à une analyse de l’expérience menée par la commune de Waterloo dans le cadre de ce site internet parlant ? D’autres expériences ont-elles éventuellement été menées au niveau des autres communes wallonnes ou encore au niveau des autres administrations dépendant directement de la Région wallonne ?

    Des moyens seront-ils débloqués en vue de permettre aux communes une meilleure accessibilité de leur site, que ce soit dans le cadre de la labellisation Blind Surfer ou encore dans le cadre de la mise en place d’un site parlant ?
  • Réponse du 14/02/2012
    • de FURLAN Paul

    L'accessibilité des sites web consiste en la possibilité offerte à des personnes souffrant d'un handicap d'accéder aisément aux informations figurant sur internet.

    Bien que je n'aie pas eu l'occasion d'analyser cette expérience en profondeur, il semblerait que le site parlant de la commune de Waterloo soit une forme particulièrement aboutie de site « accessible ». J'ignore si d'autres pouvoirs locaux ou d'autres administrations ont mis en place un site parlant pour promouvoir l'accessibilité.

    Depuis plusieurs années, l'honorable membre le sait sans doute, nous avons souhaité promouvoir l'accessibilité des sites web des communes à travers le label « Anysurfer », qui prend en compte différents types de handicap et permet déjà de rencontrer l'objectif d'accessibilité des sites web.

    Ceci étant, rendre « accessibles » l'ensemble des sites web des pouvoirs locaux n'est pas une chose aisée, notamment en raison des difficultés techniques inhérentes à l'adaptation des sites existants, à l'insuffisance des ressources humaines et des moyens financiers à affecter au processus de labellisation, ...

    Ce qui fonctionne à Waterloo a été mis en place dans un contexte qui n'existe peut-être pas ailleurs, dans d'autres communes. Je n'ai donc pas souhaité appliquer de recette unique qui s'imposerait à tous mais ai plutôt privilégié une approche volontariste, en soutenant financièrement les communes proactives.

    Concrètement, nous avons proposé aux communes de réaliser un audit de leur site web et de leur offrir des formations adaptées pour leur permettre de mettre à niveau leur site internet.

    Nous n'avons pas souhaité financer l'ensemble des adaptations techniques nécessaires à l'obtention du label parce qu'il s'agit d'un travail permanent au sein d'une commune, qui suppose une volonté constante et des efforts essentiellement méthodologiques et humains. Pour mener à bien ce genre de recomposition, il est donc important que les communes soient responsabilisées. A cet égard, nous pensons qu'amener et financer une solution toute faite ne permettra pas d'atteindre l'objectif d'accessibilité de manière durable.

    A l'heure actuelle, 45 communes ont assisté à la séance d'information organisée à l'automne par la Direction générale opérationnelle Pouvoirs locaux, Action sociale et Santé, le Commissariat à la simplification administrative Easi-wal et l'ASBL Blindenzorg Licht en Liefde. Un courrier de sensibilisation a également été envoyé aux communes qui n'étaient pas représentées.

    Les communes ont été invitées à préciser la situation particulière dans laquelle se trouve leur site internet et la façon dont elles entendent satisfaire à cette volonté d'accessibilité et de labellisation de celui-ci. Une fois obtenu, ce label est valable pour une durée de 2 ans.

    L'asbl Blindenzorg Licht en Liefde qui octroie le label Anysurfer travaillera ensuite avec les communes réparties par groupes pour réaliser les «audits et recommandations ». Des formations adaptées seront également proposées aux communes.

    Les coûts afférents aux différentes interventions de l'ASBL Blindenzorg Licht en Liefde dans le cadre de la procédure de labellisation des sites communaux sont pris en charge par le Commissariat EASI-WAL, à concurrence de 33 500,00 euros HTVA.

    Une trentaine de sites pourront ainsi être labellisés, ainsi que tous les sites « CommunePlone» dont l'outil technologique est en cours d'adaptation afin d'assurer une labellisation quasi « native ».

    Pour ce projet, l'échéance est fixée à la fin juin 2012. Mon administration veillera à inciter un maximum de communes à s'inscrire dans le processus.