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Le nouveau métier d'accompagnateur

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 198 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 04/01/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
    Auparavant, le Forem suivait une logique fragmentée. Chaque intervenant était compétent pour une partie de la tâche. Aucun intervenant ne suivait le demandeur d'emploi inoccupé du début (inscription au Forem) jusqu'à l'embauche. Pour le demandeur d'emploi, c'était parfois assez difficile de se retrouver dans cette logique fragmentée. L'accompagnement individualisé change la donne, pour le demandeur d'emploi inoccupé mais aussi pour le personnel du Forem.

    « Cet accompagnement suppose une série de changements au sein de l'institution. Il faut revoir l'accueil du demandeur d'emploi lors de son inscription, la manière de réaliser son bilan de compétences, de construire son plan d'accompagnement. Je pense que l'accompagnement individualisé constitue une simplification pour les demandeurs d'emploi les moins formés et qui ont plus de difficultés à remplir leurs obligations administratives. Avoir un référent unique est rassurant. Mais cela implique une réorganisation importante du travail à l'intérieur du Forem. Au-delà de la question des outils à déployer, il faut aussi réorienter un certain nombre de travailleurs du Forem vers ce métier d'accompagnateur, les encadrer, les former ».

    Les stratèges du Forem souhaitent en revenir au métier premier du Forem, c'est-à-dire accompagner les gens et faire en sorte que se produise la rencontre entre l'offre et la demande d'emploi. Il faut remettre un maximum de moyens dans le cadre de cet objectif. « Il est paradoxal que sur les 4 000 personnes travaillant au Forem, celles s'occupant de l'accompagnement soient proportionnellement si peu nombreuses ».

    Comme le budget du Forem n'est pas extensible jusqu'à l'infini, il va falloir réorganiser le Forem en redistribuant autrement les charges et missions de travail - ce qui ne se passera pas sans mesures d'adaptation et de formation du personnel en place.

    Depuis que l'opération est lancée (depuis 2010), quels sont les efforts entrepris en la matière ? Sont-ils suffisants ?

    Le nouvel accompagnateur - exerçant une responsabilité plus importante et plus complexe qu'auparavant - peut-il espérer que ses efforts soient honorés par une réévaluation salariale ? Des négociations de ce type ont-elles été sollicitées ? Peut-on obtenir des informations à cet égard, tant en ce qui concerne le contenu des discussions qu'en ce qui concerne leur impact budgétaire ?




  • Réponse du 10/05/2012
    • de ANTOINE André

    Depuis le lancement de l’accompagnement individualisé en 2010, beaucoup d’efforts ont été déployés en vue de rencontrer les besoins du dispositif : recrutement de conseillers référents (suite au départ naturel d’agents), conversion des conseillers en place en conseillers référents, réallocation de personnel de support au moyen d’un processus de formation par immersion en situation professionnelle et une validation des compétences formelle permettant d’accéder à la fonction de conseiller référent via un mécanise de promotion interne.

    Au 01 novembre 2011, 559,55 ETP (soit 696 personnes) étaient effectivement entrés dans la fonction de conseiller référent. Sont encore prévus : les derniers recrutements, la réallocation interne dont le processus se clôture progressivement et les évolutions technologiques qui permettront un transfert de certains conseillers en démarches administratives en conseillers référents.

    Par ailleurs, un processus de formation et d’évaluation des conseillers aspirants a été mis en place. Ainsi, tout conseiller qui entre en fonction suit un parcours de formation de base de 17,5 jours axé sur leur métier. Ce programme de formation est conçu de telle sorte qu’il puisse permettre à tous les conseillers de monter sur leur nouvelle fonction.

    En outre, afin de préparer ces nouvelles recrues, les services du Forem ont développé de nombreux supports (notes de cadrage, modes opératoires, supports de présentation, vade mecum).

    Enfin, en ce qui concerne le barème salarial, le métier de conseiller est lié à une échelle de traitement B3. Le code de la fonction publique wallonne prévoit que, pour exercer une fonction associée à une échelle de traitement B3, il y a lieu de disposer d’un diplôme de l’enseignement supérieur de type court.

    L’arrêté du Gouvernement wallon du 15 juillet 2011 portant le statut des agents de l'Office wallon de la Formation professionnelle et de l'Emploi prévoit l’accès au métier de conseiller sur base :
    * d’un diplôme de l’enseignement supérieur de type court avec 2 ans d’expérience professionnelle
    OU
    * d’un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur et 5 ans d’expérience professionnelle
    ET
    * de la réussite d’une validation de compétences permettant la rémunération au grade B3.

    Notons qu’à ce jour, 74 collaborateurs administratifs sont devenus conseillers au grade B3, ce qui représente pour ces personnes une réelle valorisation salariale.

    Enfin, les progressions de carrière prévoient, sous certaines conditions, une évolution vers l’échelle de traitement B2 après 15 ans d’ancienneté comme B3.