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La politique de développement éolien

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 329 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 05/01/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Dans sa lettre du 22 septembre dernier, l'IRM (KMI) a fait savoir aux instances compétentes de la Région flamande que le projet éolien d'Oostkamp était incompatible avec le bon fonctionnement de son radar météorologique de Jabbeke qui se trouve à 9 km.

    Dans cette lettre l'IRM explique que les mesures de précipitations dans la direction des éoliennes peuvent être perturbées jusqu'à la portée du radar, à savoir 240 km.

    Le Directeur-Général D. Gellens précise également que : « Een neers/agradar is een essentieel instrument voor de observatie van en het toezicht over de atmosfeer en het klimaat. Hij kan ons immers waarschuwen voor gevaar/ijke weersomstandigheden zoals storm en, hagel, onweer, hevige sneeuwval, overstromingen ... , kortom weersfenomenen die een gevaar kunnen betekenen voor de bevolking en schade kunnen toebrengen aan onze vitale economiscile infrastructuur.
    Rovendien verstrekt dit instrument meteorologische gegevens aan het KMI die onmisbaar zijn bij het uitwerken van een advies voor bet Rampenfonds. Een radar is tevens onmisbaar bij adviesverlening voor de landbouw, transport, bouw, toerisme, sportieve en recreatieve evenementen, sch eep va a rt. Luchtvaart (Iuchthaven van Oostende), wetenschappelijk onderzoek ... Op basis van de radarmetingen en met behuip van een hydrologisch model is het eveneens mogelijk cm de waterstanden van de rivieren te schatten voor de volgende uren. Be/gie telt momenteel twee operationele neersiagradars.
    Het KMI heschikt over een radar te Wideumont in de provincie Luxemburg. Een tweede radar is gelegen te Zaventem en wordt uitgebaat door Belgocontol. Beiden zorgen voor een goede dekking van bet centrum en het zuiden van het land. Bevestigd op een radartoren (40 meter hoog) doet een radar metingen laag boven de horizon. Ieder obstakel in het zicht van de radar vormt een dode hoek in het verlengde van dit obstakel waardoor de werkingsstraal van de radar wordt ingekort. Internatioflale studies en de daaruit voortvloeiende verklaring van de OPERA groep van EUMETNET (het Europese netwerk van de nationale weerdiensten) tonen aan dat in een zone van 5 km rondom de radar geen windturbines mogen voorkomen. In een zone van 5 to 20 km zijn belangrijke storingen ook mogelijk en de impact op de metingen hangt er af van bet aantal windturbines, hun exacte locatie en hun hooge ten opzichte van de radar. Hoge constructies en gebouwen (vanaf 30 meter hoog) vormen eveneens een probleem voor de goede werking van de neerslagradar ".

    Il convient de signaler que dans un rayon de 20 kilomètres au départ de Wideumont , il y a le projet de Vaux/Sûre Ouest en cours d'EIE, de même que celui situé à l'embranchement des autoroutes E 411 et E 25 à hauteur de Molinfaing (Neufchâteau Est).

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer que pour éviter des perturbations importantes au fonctionnement du radar de Wideumont, une distance d'écart de 20 km doit être respectée?
  • Réponse du 31/01/2012
    • de HENRY Philippe

    D’une manière générale, un radar météorologique (radar à impulsions) a pour fonction de repérer les précipitations, calculer leur déplacement et déterminer leur nature (pluie, neige, grêle, etc.).

    Le radar météorologique de l'IRM, installé à Wideumont (province du Luxembourg) consiste en une antenne parabolique située au sommet d'une tour de 50 mètres, entourée d'une sphère blanche en polyester, appelée le radôme, qui le protège du vent et des intempéries.

    Le radar est installé sur le plateau de Recogne à une altitude de 535 mètres. La tour radar atteignant 50 mètres de haut, l'antenne installée au sommet culmine à une altitude de 585 mètres. Le site choisi permet donc d'avoir un horizon parfaitement dégagé et d'assurer ainsi une bonne visibilité dans toutes les directions.

    Le principe de fonctionnement d’un radar météorologique est le suivant : le radar balaye constamment l'horizon et émet des impulsions électromagnétiques qui se propagent dans l'atmosphère. Lorsqu'une impulsion rencontre une zone de précipitations, elle est en partie réfléchie et renvoyée vers le radar. Le temps qui s'écoule entre l'émission de l'impulsion et la réception de signal réfléchi est une mesure de la distance. L'intensité du signal reçu fournit une estimation de l'intensité des précipitations. La portée maximale du radar est de 240 km mais une mesure quantitative de l'intensité des précipitations n'est possible que dans un rayon de l'ordre de 100 km.

    Les images radar générées en temps réel sont essentiellement utilisées pour les prévisions météorologiques à très court terme et, dans une moindre mesure, elles servent à évaluer les risques de crues et d'inondations dans les bassins versants de la Lesse, la Lomme, la Semois, l’Ourthe ou la Sûre,…

    Les parcs d'éoliennes constituent une nouvelle source de faux retours. En effet, les pales de ces machines sont partiellement constituées de métal et peuvent donc retourner un signal assez intense vers le radar quand elles sont situées à une hauteur suffisante pour être dans la ligne de visée du faisceau. Bien que l’écho provenant d’une seule éolienne loin du radar peut être négligeable dans le volume sondé, un parc d'éoliennes situé près du radar donnera un retour total non négligeable.

    Ainsi des échos provenant d'un parc d'éoliennes peuvent être pris par erreur pour des précipitations ou se mêler à celles-ci.

    Les éoliennes constituent donc un obstacle physique qui coupe partiellement le faisceau radar et amène des problèmes de zones d'ombres totales ou partielles. Elles diminuent le retour provenant des précipitations en aval du parc d'éoliennes, ce qui conduit à leur sous-estimation.
    Les deux projets mentionnés par l’Honorable Membre, soit celui de « Neufchâteau Est » porté par Electrabel et celui de « Vaux/Sûre » porté par l’association Electrabel/Luminus sont à des stades de la procédure préalable à la demande de permis unique différentes :
    - le premier projet n’a pas encore fait l’objet d’une réunion d’information préalable (RIP), qui consiste en une information des riverains sur un avant-projet qui devra ensuite être soumis à une étude d’incidences environnementales (EIE), en tenant notamment compte des remarques, observations, alternatives,… émises par les riverains lors de cette RIP ;
    - le second a, quant à lui, déjà fait l’objet de ladite RIP et l’étude d’incidences environnementales est actuellement en cours.

    Donc, à l’heure actuelle, les administrations de l’environnement et de l’urbanisme compétentes pour traiter les demandes de permis uniques relatives à ces deux dossiers n’ont été saisies d’aucun des deux dossiers de demande de permis.

    Il est clair que les auteurs d’EIE choisis par les promoteurs respectifs des projets devront intégrer la problématique du radar météorologique de Wideumont dans leur analyse. Les administrations susmentionnées ne manqueront pas de relayer cette information auxdits auteurs d’EIE, afin que la compatibilité des parcs éoliens dont objet avec le radar de Wideumont soit effectivement prise en compte. Ces experts seront en mesure de confirmer ou d’infirmer si la distance entre les aérogénérateurs et le radar de Wideumont est suffisante que pour garantir la continuité d’utilisation du radar dans des conditions au moins équivalentes à celles qui prévalent aujourd’hui.