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La réduction de l'aide de la Wallonie aux aéroports

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 211 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 12/01/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    L’aéroport de Charleroi dépassera les 5 millions de passagers.

    L’aéroport de Liège conforte sa septième position au classement européen des aéroports cargo.

    L'activité aéroportuaire wallonne génère 5.850 emplois directs (3.126 à Liège, 2.720 à Charleroi).

    En 2010, la Région a subventionné des interventions récurrentes dans les missions de service public des deux aéroports pour 61 millions d'euros.

    Liège nécessite plus d'investissements, dégage des bénéfices beaucoup plus limités mais son activité est créatrice de plus d'emplois.

    Le consultant Price Waterhouse Coopers pense que c’est un haut taux d'intervention pour une activité qui, pourtant, semble garantie pour les 20 prochaines années et génère des perspectives de création d’emplois supplémentaires.

    Est-ce le moment d’annoncer une réduction de l’aide ?

    On peut comprendre que, pour un ministre du budget, la facture paraît lourde à Monsieur le Ministre. Mais elle l’était déjà pour son prédécesseur du budget. C’est étonnant de constater comment le cumul de compétences (qu’auparavant différents ministres mettaient en œuvre) entre les mains d’un seul ministre peut faire changer la perception des choses !

    Monsieur le Ministre voulait être apaisant : « On ne ferme pas entièrement le robinet, on cherche juste, dans un premier temps, à en limiter le débit … » Cela correspond, il est vrai, avec la DPR qui stipule « le « phasing out » des interventions dans le secteur aérien ».

    Mais quelle surprise de lire dans la presse le passage suivant : « Un premier rapport, réalisé (à la demande de Monsieur le Ministre ?) par le consultant Price Waterhouse Coopers, identifie certaines pistes pour initier ce désengagement et suggère, entre autres, de pousser la logique des spécialisations de chaque aéroport : que Liège s’occupe uniquement de transport de marchandise et que Charleroi gère tout ce qui est passagers. Une simple évocation qui donne des boutons aux Liégeois qui voient mal abandonner à un autre leur récente aérogare (construite pour attirer 1 million de passagers par an) et leurs 300.000 à 400.000 clients annuels. ».

    Sérieusement, la Région wallonne suit-elle la piste évoquée par PWC ? Piste qui consiste à ce qu’à Liège on abandonne le transport des passagers – après la nouvelle création de l’aérogare, avec le consentement de la Région wallonne ? L’aérogare se rangerait-elle alors dans la liste de GTI (grands travaux inutiles) ?
  • Réponse du 26/01/2012
    • de ANTOINE André

    Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’exposer en séance au Parlement wallon, la SOWAER m’a transmis les conclusions finales de l’étude stratégique menée par le consultant PWC, fin décembre 2011, et a accompagné cette transmission des avis des Conseils d’administrations des sociétés de gestion et de la SOWAER.

    J’ai cependant souhaité programmer une présentation de ces conclusions par le Consultant, en présence des sociétés concernées.

    Le débat qui ne manquera pas de s’en suivre nourrira le rapport que je présenterai au gouvernement dans les prochaines semaines.

    Dès que le Gouvernement aura eu l’occasion de se pencher sur les recommandations de PWC, je ne manquerai pas d’informer le parlement du contenu de celles-ci, ainsi que des options qui devraient être prises par la Wallonie dans le cadre de sa future politique aéroportuaire.