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Le renoncement des TEC wallons aux bus verts

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 353 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 12/01/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    De même que la STIB, cela apparaît dans l'article publié dans « L'Echo» du 29 décembre 2011 en pages 1 et 7.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer cette information?

    Selon la SRWT: «ces bus consomment trop de carburant et tombent trop souvent en panne». Ils seraient aussi beaucoup plus chers à l'achat.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer cette information?

    Quelles sont les pertes enregistrées par le TEC wallon au travers de cette expérience par rapport à l'utilisation de bus classiques? A-t-on pu chiffrer cette perte pour les trois dernières années?
  • Réponse du 01/02/2012
    • de HENRY Philippe

    La SRWT a démenti depuis lors l’information relatée par « L’Echo » du 29 décembre 2011.

    Le projet-pilote prévoyait une période de test de trois ans, prenant fin le 10 mars 2012, destinée à évaluer la filière bioéthanol sur les plans technique, environnemental et économique.

    La fiabilité de ces véhicules a progressé depuis leur mise en service.

    Si le bilan CO2 de l’opération est très favorable (réduction de 69 % des gaz à effet de serre « du puits à la roue »), la rentabilité financière est grevée par le prix de revient élevé du carburant, dans le contexte fiscal actuel.

    Les demandes de détaxation introduites auprès du SPF Economie n’ont pu aboutir à ce jour, car elles nécessitent la modification de la loi programme du 27 décembre 2004, rendue impossible en 2011 par l’absence de gouvernement fédéral de plein exercice. Ces démarches vont être relancées prochainement, sur base des chiffres de consommation mesurés pendant la phase pilote.

    Le surcoût à l’achat est d’environ 10 %, soit environ 20 000 euros par bus, amortis sur 15 ans.

    Les frais de carburant sont environ 2,3 fois plus élevés que ceux d’un autobus diesel comparable. Depuis le début du projet-pilote, ce surcoût peut être évalué à 109 000 euros pour les trois véhicules.

    L’objectif du projet-pilote n’est pas d’atteindre une rentabilité économique, mais plutôt de tester une solution prometteuse en termes de diminution des rejets de gaz à effet de serre.

    A moyen terme, l’entrée en vigueur des Directives européennes sur les biocarburants devrait également augmenter l’intérêt de cette filière, par l’obligation d’utiliser des carburants réduisant fortement les émissions de gaz à effet de serre et de modifier fondamentalement les modes de taxation des divers carburants sur base de leurs impact sur l’environnement.

    C’est la raison pour laquelle les 3 bus seront maintenus en exploitation malgré leur prix de revient élevé, tout en évaluant en parallèle d’autres modes alternatifs de propulsion, comme les bus hybrides.

    Ce biocarburant n’étant pas normé à ce jour en Belgique, une dérogation d’utilisation avait été obtenue au début du projet-pilote, valable jusqu’au 10 mars 2012. Une demande de renouvellement vient d’être introduite auprès du SPF Economie, pour une nouvelle période de 3 ans.