/

Le suivi de l'étude Tritel

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 358 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 12/01/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Depuis l'étude menée par le bureau Tritel, on connaît les priorités wallonnes pour le développement du rail au sud du pays. L’étude a été à la base de bon nombre d’articles de presse.

    Citons quelques trouvailles dans la presse wallonne :
    - Philippe Henry demande une hausse de l'enveloppe SNCB pour la Wallonie. Il veut qu'une part de la fiscalité routière finance le transport en commun;
    - hormis les dépenses non localisables (le matériel roulant par exemple), l'entreprise publique alloue ses budgets selon un rapport de 60-40 entre la Flandre et la Wallonie. Et cette situation doit changer, juge le ministre wallon de la mobilité, Philippe Henry (Ecolo);
    - déplorant que les dépenses pour le réseau routier continuent d’augmenter, Philippe Henry plaide pour qu'une part des recettes de la fiscalité routière puisse être affectée à l’amélioration du système alternatif de transport ( en commun, ferroviaire, etc.).

    « La Wallonie a un territoire important avec plus de dénivelés, chaque investissement coûte donc plus cher qu'en Flandre. Je voudrais que cette clé soit mieux équilibrée. La Wallonie c’est un réseau ferroviaire de 1639 km soit 46 % du réseau, et 68 % des ouvrages d’art. Le réseau ferré wallon a connu une diminution de longueur beaucoup plus marquée qu'en Flandre. En kilomètres de voies, la Wallonie a perdu 14 % de son réseau. Pendant ce temps, la Flandre ne perdait que 6 % de son réseau. Malgré une superficie plus petite, la Flandre bénéficie d'un réseau ferroviaire désormais plus important qu'en Wallonie alors qu'en 1980, la Wallonie disposait de 350 km de voies supplémentaires ! ».

    C’est très bien de faire le constat. Mais c’est mieux de prendre le taureau par les cornes quand l’occasion se prête. Rappelons que la Région wallonne a « raté son train » parce qu’elle n’a pas rentré de projets au niveau de l’UE (contrairement à la Flandre). En effet, le contexte budgétaire à tous les étages de la maison Belgique est franchement morose. Vouloir répartir un budget morose selon une autre clef de répartition nous expose au risque que les rêves vont prendre du temps avant de se réaliser en projets concrets. Et que probablement, en attendant, il faudra de nouveaux plans et de nouvelles études qui vont – à leur tour – également être dépassés avant d’être réalisés sous forme de projets concrets. La preuve : quel est le taux de réalisation des priorités que le Gouvernement wallon arc-en-ciel s’était fixé à l’époque ?

    L’étude TRITEL ayant été terminée, il nous reste à savoir ce que le Gouvernement wallon souhaite voir réalisé concrètement en matière de mobilité ferroviaire en Région wallonne ? Quels sont, très concrètement, les priorités proposées par le Gouvernement wallon sur base de l’étude en question ? Et quelle va être la contribution wallonne pour leur mise en œuvre ?
  • Réponse du 21/02/2012
    • de HENRY Philippe

    Je remercie l’honorable membre de l’intérêt qu’il porte à la stratégie ferroviaire wallonne. C’est dans le courant du mois de mars 2012 que le gouvernement sera amené à choisir ses priorités ferroviaires sur base de l’étude Tritel mise à jour suite aux consultations qui ont eu lieu.

    La question de la contribution wallonne est à ce stade anticipée. Pour rappel, le mécanisme actuellement en vigueur est le préfinancement par les Régions d’un nombre limité de projets d’infrastructure. Or, à ce stade, nous n’avons aucune indication tant du projet du programme pluriannuel d’investissement que des montants budgétaires que compte y affecter le fédéral. Il est dès lors impossible aujourd’hui de se positionner en termes de choix de priorités au sein du futur Plan Pluriannuel d’Investissements que, dans ce plan, des quelques projets que la Wallonie voudrait accélérer en contribuant à leur financement.