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La question de savoir si la Wallonie est bien une région à risque négligeable en matière de trichinella

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 253 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 12/01/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Sommes-nous une région à risque négligeable ? Il est question des contrôles en matière de Trichinella. Pendant les années 1980 et encore pendant les années 1990, on entendait de nombreuses communications avertissant le public du risque qu'il court s’il va dans les bois cueillir les myrtilles. Il se peut – disait-on – que les fruits soient contaminés par le parasite, notamment si le bois est assez fréquenté par le renard (ou par d’autres porteurs du parasite).

    Depuis un certain temps, on n’a pratiquement plus rien entendu de ce parasite. De ce fait, la Belgique a demandé à l’UE d’être reconnue comme région à risque négligeable. A cette fin, des contrôles doivent être réalisés. C’est dans ce sens que la DNF lance – au mois d’octobre - un appel pour capter un certain nombre d’individus (renard, blaireau, raton laveur, chien viverrin, chat fouine, …) qui doivent être analysés annuellement au moyen d'échantillons musculaires frais. Les résultats obtenus seront présentés à la Commission UE et aux autres États membres.

    Comme mentionné, l’appel fut lancé en octobre 2011. Est-il donc légitime d'interroger Monsieur le Ministre trois mois plus tard pour connaître le résultat de l’opération et savoir si nous sommes – au vu des résultats des tests – vraiment une région à risque négligeable ?
  • Réponse du 31/01/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je tiens tout d’abord à rappeler qu’il ne faut pas confondre les cycles épidémiologiques de deux zoonoses dont l’agent pathogène responsable est un parasite. Ici, je présume que l'honorable membre voulait parler de la trichinellose et non de l’échinococcose alvéolaire.

    Depuis des dizaines d’années, les analyses de viandes porcines en Belgique n’ont plus décelé la présence de Trichines, bien que depuis 30 ans, l’analyse de tous les porcs soit obligatoire, soit quelque 11 millions par an.

    Chez les sangliers, au cours des 10 dernières années, seuls deux cas ont été mis à jour après analyses de milliers d’animaux.

    Chez l’homme, aucun cas depuis plus de 30 ans en Belgique.

    C’est sur base de cette prévalence proche de 0 que la Belgique a demandé et obtenu, au niveau de l’Union européenne, le statut de « région présentant un risque négligeable de présence de Trichinella ». Ce statut implique que de nombreuses analyses ne doivent plus être réalisées. Cependant, il implique un programme de surveillance annuel comme l'honorble membre le souligne justement dans sa question.

    En plus des sangliers, pas moins de 200 renards pour la Wallonie (et 300 renards pour la Flandre) doivent être analysés annuellement au moyen d’échantillons musculaires frais. Il est prévu que le Département de la Nature et des Forêts collecte 100 animaux et les chasseurs wallons collectent 100 animaux également. Cependant, d’autres animaux sauvages peuvent éventuellement être collectés tels les ratons laveurs, fouines, et blaireaux.

    La collecte des renards et les analyses étant toujours en cours notamment par les services de l’Association Régionale de Santé et d’Identification Animale (ARSIA), je ne peux communiquer les résultats.

    Concernant les sangliers, les plus de 11 000 analyses réalisées n’ont détectées actuellement aucun cas positif.

    Une fois connus dans leur intégralité, ceux-ci seront présentés à la Commission européenne et aux autres États membres.