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La recherche de 20 000 chimistes par le secteur concerné

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 216 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 13/01/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    La chimie n'a pas bonne presse chez les jeunes. Or le secteur va recruter en masse.

    Essenscia, c’est 800 entreprises belges (chimiques, pharmaceutiques ou de biotechnologie).

    Le secteur est souvent décrié comme pollueur majeur. Lui-même se positionne comme respectueux du développement durable. Si l'on examine le rapport d’activité du secteur, c'est surtout au niveau de la gestion des déchets que les entreprises belges se démarquent par le propos que rien ne se perd, tout se transforme et s’il y a déchets, c’est qu’il y a un manque de créativité et d’innovation.

    "Nous voulons à la fois démontrer que la chimie et les sciences de la vie jouent un rôle crucial pour un futur durable de l'homme et de la planète, tout en apportant une contribution importante à la prospérité de la Belgique", dit l'administrateur-délégué d’Essenscia.

    Si l'industrie a connu une forte chute ces dernières années dans notre pays avec une perte de 340000 emplois en 30 ans, le secteur chimique et des sciences de la vie est resté quasi stable sur cette même période, avec près de 100000 employés. C’est évidemment un argument majeur à prendre en considération – notamment en période de crise caractérisée par des pertes importantes d’emplois.

    Actuellement, le secteur est à la recherche de chimistes. Le défi est de trouver d’ici 2020 au total 20000 travailleurs qualifiés. C’est, selon les prévisions, le nombre de travailleurs arrivant à l’âge de la pension.

    Comment faire pour aider le secteur à trouver, en Wallonie, les travailleurs qualifiés dont il a besoin ? Que faire pour hausser l’image du secteur, notamment chez les jeunes en formation professionnelle ? Quelles initiatives faut-il prendre pour éviter que le secteur chimique souffre, comme d’autres secteurs, de métiers en pénurie ?
  • Réponse du 29/05/2012
    • de ANTOINE André

    L'honorable membre a raison de dire que l’industrie chimique et pharmaceutique est un secteur clé de l’industrie en Wallonie. Selon Essenscia Wallonie, l’industrie chimique et des sciences de la vie représente la 2e activité industrielle de Wallonie, soit près de 25 % du chiffre d’affaires de l’industrie wallonne. Il représente également un secteur d’avenir, principalement à cause de la spécialisation en biotechnologies et de la multiplicité des applications qui en découle. A cet égard, il s’inscrit d’ailleurs dans la politique des pôles de compétitivité via BioWin.

    Mais l’on note aussi une réelle évolution au niveau des contenus des métiers du secteur. En effet, les développements technologiques modifient sensiblement les profils requis, les compétences recherchées et valorisées. C’est pourquoi, afin de répondre plus adéquatement aux besoins du secteur, une offre de formation a été dédiée aux métiers de production de l'Industrie chimique et pharmaceutique dans le centre de formation, CEFOCHIM, labellisé Centre de compétence depuis 2006.

    Le Forem est donc bien conscient des besoins du secteur. C’est d’ailleurs également une préoccupation pour l’I.F.A.P.M.E. qui, outre l’ouverture de son offre de formation en alternance aux grandes entreprises, collabore aussi avec CEFOCHIM sur plusieurs projets.

    A cet égard, je citerai TechniMed, déposé dans le cadre du 6e appel à projets du pôle de compétitivité, visant la mise en œuvre d’une formation en alternance pour des demandeurs d’emploi, de technicien de production en entreprises bio-pharmaceutiques.

    Mais c’est aussi le projet GreenTechs (7e appel) dont l’objectif est le développement d’une formation de technicien en laboratoire d’analyse et d’une formation abordant la chimie verte (environnement et traitement des déchets). Ce projet est actuellement en cours de développement.

    Ou encore le projet GreenForm dont l’objectif est de construire une offre de formation intégrée, visant l’acquisition de compétences techniques et de mise en œuvre, de connaissances et compétences liées à l’évolution du contexte de travail et de compétences managériales dans la perspective du développement durable appliqué au monde de l’entreprise.
     
    Outre ces projets qui visent à rencontrer les besoins du secteur, il est, par ailleurs, prévu de signer une convention cadre avec Essenscia au cours du premier semestre 2012. Cette convention sectorielle est établie dans le cadre des actions du Plan Marshall 2.vert et vise à formaliser l’implication du secteur dans la formation professionnelle et de la formation en alternance.