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La suppression de trains et de gares

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 374 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 13/01/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le CA de la SNCB se penche à nouveau sur son plan d'économie controversé. La suppression de trains en heures de pointe, la disparition de différents arrêts et gares : voilà les « bonnes nouvelles » que nous réserve le CA de la SNCB. « Soit une suppression, pour des raisons économiques, de près de 8% de l'offre actuelle de transport ferroviaire pour les passagers. Pour rappel, les comptes de la SNCB sont dans le rouge et le plan d'entreprise en préparation doit permettre à la société de revenir à l'équilibre à l'horizon 2015. » (La Libre Belgique – mardi 18 octobre 2011)

    Cela contraste assez fort avec les souhaits de la Région wallonne qui a commandé une étude pour pouvoir mieux négocier avec la SNCB. Sauf que la SNCB a pris ses décisions - étude ou pas étude. « Le monde politique, et particulièrement les Verts, auront aussi un œil très attentif sur cette réunion. » (La Libre Belgique – mardi 18 octobre 2011) Ce qui est vrai, c’est que la décision va en contresens des politiques régionales en matière de mobilité. Cette décision forcera davantage d’utilisateurs de train à prendre la voiture – notamment dans les régions rurales ou semi-urbaines. C’est une remise en question de la notion de service public.

    Tout cela étant dit, quelle a été l’action concrète, matérielle et substantielle entreprise par le Gouvernement wallon et sur la proposition de Monsieur le Ministre pour faire infléchir le CA et d’éviter l’hécatombe ?
    La SNCB avait-elle - au moment de la prise de décision de supprimer des trains et des gares - connaissance de l’étude TRITEL en cours en ce moment ? Le CA de la SNCB a-t-il, d’une façon ou d’une autre, tenu compte du contenu de l’étude en question ?
  • Réponse du 15/03/2012
    • de HENRY Philippe

    Pour ma part, je pense qu’il ne devrait pas relever de la responsabilité unique du Groupe SNCB de supprimer une gare ou une relation ferroviaire, compte-tenu du contexte de service public. Pour ces mesures de rationalisation, j’ose espérer que l’autorité de tutelle exerce ses prérogatives en conformité avec le niveau de service prévu dans le contrat de gestion.

    Je partage tout-à-fait l'avis de l'honorable membre quant au gouffre qui existe entre la tendance qui veut que l’on s’oriente vers une réduction des moyens accordés aux services ferroviaires et le cadastre établis dans l’étude ferroviaire. Je tiens toutefois à préciser que ce cadastre des investissements wallons est une approche maximaliste du possible en Wallonie. Cela ne signifie pas que tous ces projets pourront être réalisés. Cela serait irréaliste au regard du contexte budgétaire fédéral et régional difficile. L’action concrète c’est de se doter d’une véritable expertise wallonne en matière ferroviaire afin de défendre les intérêts wallons lors des prochaines échéances.

    Pour ma part, je regrette vivement que l’on procède à la suppression des relations ferroviaires et à la transformation des gares en points d’arrêts. Dans le contexte d’augmentation de la demande que nous connaissons, ces décisions ne peuvent que dégrader la qualité de l’offre de service intérieur.

    En ce qui concerne l’étude Tritel, la décision de procéder aux coupes-claires de ces derniers mois s’est faite en totale connaissance pour la SNCB du processus wallon de réflexion: cette dernière, comme d’ailleurs les autres sociétés du Groupe ferroviaire ont participé au comité d’accompagnement de l’étude. Je regrette que cette transparence et cette ouverture ne soient pas partagées par tous.