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L'enquête sur les besoins de main-d'oeuvre réalisée par le "Pôle emploi" français en Wallonie picarde

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 234 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 27/01/2012
    • de GADENNE Alfred
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Chaque année, le Pôle emploi réalise en France une enquête nationale sur les besoins de main d’œuvre : « l’enquête BMO ». Depuis plusieurs années, le Pôle emploi de la région Nord a étendu son territoire d’enquête aux régions flamandes en bordure de la frontière française. On connaît en effet leurs importants besoins de main d’œuvre.

    La nouveauté est cependant que, cette année, pour la première fois, cette enquête a été envoyée aussi à toutes les entreprises de Wallonie picarde. Le but de cette enquête (française) est donc de faire état des projets de recrutement et des métiers en pénurie en Wallonie picarde.

    Cette démarche est présentée dans le courrier qui accompagne l’enquête comme un souhait des trois services publics régionaux pour l’emploi : le Pôle emploi français, le Forem wallon et le VDAB flamand (en lien avec EuresChannel).

    Tout d’abord, je suis surpris de constater que le courrier et l’enquête mentionnent seulement les couleurs, l’en-tête et le logo du seul Pôle emploi français. En outre, ces deux documents sont signés uniquement par le directeur du Pôle Emploi Nord.

    S’agit-il d’une réelle collaboration entre les trois services publics de l’emploi ? Si oui, pourquoi n’y voit-on pas plus clairement la marque du Forem ? Quel usage le Forem fera-t-il de ces résultats ? Cette enquête ne vient-elle pas en doublon du travail d’analyse du marché de l’emploi déjà réalisé par le Forem ?

    Une fiche de contact est jointe au questionnaire. Qui reprendra contact avec les entreprises ayant répondu ? S’agit-il du Forem ?

    Ou alors, s’agit-il plutôt d’une initiative non coordonnée du Pôle emploi qui utiliserait de la sorte les partenariats existants pour justifier auprès de nos entreprises cette action autonome ?

    Si je souscris totalement à l’importance de développer une action sur l’emploi et la formation à hauteur du bassin d’emploi que représente l’eurométropole, je ne peux accepter une telle initiative qui serait non coordonnée et offensive. Monsieur le Ministre peut-il me rassurer à cet égard ?
  • Réponse du 10/05/2012
    • de ANTOINE André

    Cette enquête sur les besoins de main-d’œuvre entre dans le cadre d'Eureschannel, partenariat qui associe les trois Services publics de l'emploi (Pôle Emploi, Forem et VDAB) et les partenaires sociaux du Nord-Pas-de-Calais, du Hainaut et de Flandre Occidentale. Cette initiative émane plus particulièrement du Groupe de Travail "Analyse du marché du travail et stratégie" piloté par Monsieur Eric Hellendorff, Directeur du Forem Conseil de Tournai et représentant du Forem au sein du Comité de pilotage d'Eureschannel.

    Il est clair que le Service public de l'emploi wallon est partie prenante de ce partenariat qui vise à décloisonner le marché du travail transfrontalier sur les trois bassins transfrontaliers identifiés, à savoir le bassin Littoral franco-flamand, le bassin Lille Kortrijk Tournai et le bassin Valenciennes-Sambre Avesnois/Mons Centre Hainaut. Dans les travaux menés en commun pour l'analyse du marché du travail transfrontalier, on retrouve les Services publics de l’emploi, les partenaires sociaux, mais aussi des CSEF, des Maisons de l'emploi françaises, ... Chaque partenaire apporte ses outils et son expertise.

    Etant donné que Pôle Emploi réalise, en sous-traitance et depuis quelques années, cette enquête sur les besoins de main-d'œuvre (enquête BMO) sur la Région du Nord-Pas-de-Calais et, depuis l'an dernier, sur la Flandre frontalière, sur son propre budget, le Groupe de Travail a souhaité pouvoir traiter les résultats d'une enquête BMO sur l'ensemble du bassin Lille Kortrijk Tournai. Ceci signifiait que Pôle Emploi accepte d'étendre l'enquête habituelle à la Wallonie picarde à partir de sa méthodologie et à un coût réduit, même si Eureschannel a été sollicité pour un cofinancement partiel.

    Pôle Emploi sous-traite ces enquêtes BMO à un consultant qui réalise lui-même l'ensemble des opérations, depuis l'envoi des questionnaires jusqu'au traitement des données et analyses sur base d'un canevas identique en passant par la relance des entreprises. Ce n'est donc pas Pôle Emploi qui prend directement contact avec les entreprises. Sur base du traitement effectué par le sous-traitant, Pôle Emploi émet des commentaires via son service d'études. Le Forem fait de même pour ce qui concerne la Wallonie picarde. Cette action est donc bien coordonnée avec le Forem.

    Quant à la question de l’identification de l’ensemble des acteurs concernés, il serait logique que le sous-traitant de Pôle Emploi mentionne clairement le concours d'Eureschannel et la participation des trois Services publics de l’emploi, dès lors qu’Eureschannel est intervenu dans le cofinancement des travaux. A cet égard, le Forem va vérifier si ces règles habituelles ont bien été observées.