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Le potentiel de la géothermie

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 327 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 01/02/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Les énergies fossiles se raréfient et deviennent hors de prix. L'avenir du nucléaire est incertain. Parmi les sources renouvelables, la géothermie a sa place - malgré son coût.

    Les Allemands envisagent de développer le potentiel de cette technologie dans le bassin rhénan. Aux Etats Unis, le potentiel de géothermie dépasse celui du charbon. Qu’en est-il en Wallonie ?

    Dans une communication à la presse, Monsieur le Ministre disait que la Wallonie s’est engagée dans du 100% renouvelable d’ici 2050. Bel objectif, mais encore faut-il avoir identifié les potentiels existants afin de déterminer le mixte énergétique développable en Région wallonne. L’eau chaude en sous-sol étant une ressource renouvelable et publique. La seule évaluation, qui existe à l’heure actuelle, est celle d'Edora, la Fédération des entreprises du renouvelable. « Sur base d'extrapolations de la situation du bassin montois, elle estime à 20 MW (5 puits) le potentiel de production électrique et à 110 MW la production thermique à l'horizon 2020 (y compris la récupération de chaleur de la production électrique). ».

    L'Université de Liège et la Société de géologie de Belgique ont été chargées de cartographier le sous-sol wallon – peut-on lire dans la presse. « Trois projets pilotes traceront les perspectives. Le projet montois (voir ci-dessus) table sur une géothermie basse énergie à 2.500 m. de profondeur. Il sera suivi d'un projet localisé entre Tournai et Charleroi ; là, il s'agira de géothermie à moyenne énergie (5.000 m., plus de 1002), orienté en priorité vers la production d'électricité, peut-être aussi de chaleur. Un troisième projet, encore dans les limbes, complètera les deux premiers. ».

    Quand peut-on disposer du résultat des études commandées par le cabinet de Monsieur le Ministre ? Selon les premières estimations, s’agit-il d’une technologie à développer parce qu’elle présente un potentiel substantiel en énergie (eau chaude et électricité) ou le potentiel occupera-t-il une place plutôt marginale par rapport à la consommation d’énergie ?
  • Réponse du 15/02/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    L’étude sur les obstacles sert déjà de base pour l’approche des pilotes et elle est à l’origine des groupes de travail qui viennent d’être lancés.

    En ce qui concerne la carte des zones potentielles, une telle carte ne pourra pas être diffusée tant que le cadre légal de développement n’aura pas été actualisé et sécurité. Il serait en effet hasardeux de dévoiler un travail financé par les deniers publics avant que la Région ne soit en mesure de gérer les conséquences d’éventuelles opérations spéculatives à l’égard de cette ressource naturelle publique.

    Comme déjà indiqué, la carte des zones potentielles ne nous donne pas un potentiel chiffré, la méconnaissance du sous-sol wallon étant encore trop importante.

    Indépendamment de la puissance qui sera finalement installée, la ressource géothermique possède en tout cas un atout majeur par rapport à certaines autres sources renouvelables : elle est constante et continue.