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Le marché pour l'élaboration d'un cadre de mobilité scolaire

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 460 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 01/02/2012
    • de TROTTA Graziana
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    En janvier 2011, j'interrogeais Monsieur le Ministre au sujet d'un sondage réalisé par le Conseil de la jeunesse et ses homologues du Vlaamse Jeugdraad et du Rat der deutschprachtigen Jügend à propos des habitudes des jeunes en matière de transport et mobilité, ainsi que de leurs attentes.

    Ce sondage révélait plusieurs éléments intéressants. Parmi ceux-ci, citons, par exemple, le fait que plus de huit jeunes sur dix réclament davantage de pistes cyclables et d'infrastructures pour les vélos, ou le fait que trois jeunes sur quatre considèrent les transports en commun comme étant trop chers.

    Dans sa réponse, Monsieur le Ministre m'annonçait avoir demandé à l'administration de lancer un marché public pour l'élaboration d'un cadre de mobilité scolaire. Il me revient que la Région de Bruxelles-Capitale a elle aussi lancé un marché public similaire. Vu que la Région wallonne est intégrée au comité d'accompagnement du marché bruxellois, il a été décidé de suspendre la procédure wallonne en attendant les résultats de la procédure bruxelloise.

    Monsieur le Ministre peut-il dans un premier temps m'indiquer le plus précisément possible l'enjeu de ce cadre de mobilité scolaire en Wallonie ? Peut-il me dire où en est aujourd'hui la procédure de son élaboration ? Les résultats de la procédure bruxelloise sont-ils connus à ce jour ? Dans l'affirmative, quels sont-ils ? Dans la négative, dans quel délai sont-ils attendus ?

    Enfin, au-delà de ce cadre de mobilité scolaire, Monsieur le Ministre a-t-il pris des initiatives pour rencontrer les attentes des jeunes en matière de mobilité ?
  • Réponse du 31/05/2012
    • de HENRY Philippe

    L’enjeu d’un cadre pour une mobilité scolaire en Wallonie est de coordonner les acteurs de la mobilité scolaire et leurs actions, dans le but d’augmenter progressivement la part prise par la marche à pied, le vélo, le covoiturage et le transport public dans les trajets vers l’école et dans le cadre scolaire.

    Selon l’information que me fournit le Service public de Wallonie, qui participe au comité d’accompagnement, la réflexion bruxelloise n’est pas encore aboutie. Un travail de benchmarking a été effectué, de même qu’une réflexion approfondie de ce qui serait applicable en Région Bruxelles capitale. Bruxelles-Mobilité aurait pris l’option de travailler en priorité sur la marche à pied. Un des objectifs serait de démarrer avec des projets pilotes à la rentrée scolaire 2012-2013.

    Pour ce qui concerne l’élaboration d’un cadre wallon, je souhaite d’abord me concentrer à valoriser et optimiser au mieux ce qui existe.

    Ainsi, dans le cadre du Plan Wallonie cyclable, j’ai demandé à l’administration de mener durant cette année 2012, en collaboration avec l’IBSR, la fédération Wallonie Bruxelles, la Police et les opérateurs de projet (notamment l’ASBL ProVelo), une évaluation du Brevet du cycliste et des autres projets d’éducation au vélo existants (rangs scolaires à vélo, réseau des écoliers à vélo, ...). Il s’agit de se concentrer en priorité sur les deux axes de réflexion suivants :
    * “Comment ces différents projets peuvent-ils être optimisés en vue de contribuer activement au transfert modal ?” : identification des freins et des manières de les lever, identification des incitants à mettre en place ;
    * “Comment l’ancrage local de ces différents projets, largement soutenus par la Wallonie, peut-il être développé et optimisé” : l’idée est que l’investissement régional doit avant tout servir à ancrer les projets localement, à susciter et soutenir des dynamiques locales qui pourront progressivement porter les initiatives de manière autonomes.

    Ce processus d’évaluation doit aboutir d’ici la fin de cette année 2012 et déboucher sur des propositions concrètes pour améliorer les dispositifs régionaux de vélo-éducation.

    J’envisage également de mener une évaluation des projets de mobilité scolaire à pied et par covoiturage. Rien n’est cependant déterminé en ces matières.