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L'envolée des prix pétroliers

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 132 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 02/02/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Les prix pétroliers varient très fort. Au-delà des variations presque quotidiennes, les tendances à long terme montrent une très forte pression à la hausse. Par ailleurs, les premières hausses de prix sont survenues lors de la reprise économique fragile et lente et risquent de renverser cette reprise en récession. Avec cette différence que les économies des pays émergents, tels que la Chine et l'Inde, croissent plus rapidement que celles des pays développés (Europe et États-Unis)

    Les troubles en Égypte, en Lybie et en Syrie ces derniers mois ont joué et jouent encore un rôle dans la hausse des prix pétroliers, de même que l'insécurité et la nervosité qui règnent sur les marchés financiers, face au risque de contagion vers d'autres pays pétroliers. Le jeu musclé entre les Etats Unis et l’Iran, menaçant d’embargo et réagissant par un stop de livraisons de pétrole, ne fait que renforcer la nervosité sur le marché – ce qui se traduira par une augmentation encore plus poussée des prix.

    Dans quelle mesure nos entreprises dépendent-elles des importations de pétrole venant des régions citées, et notamment de l’Iran ? Risquons-nous d’être asséchés sur le plan de l’approvisionnement énergétique et de devoir payer un prix nettement plus cher pesant sur le coût de la production ?
  • Réponse du 21/11/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les prix du pétrole sont fixés sur les marchés internationaux. Ainsi, il est plus pertinent de se poser la question de la dépendance au pétrole plutôt que celle de la dépendance à une région productrice de pétrole. En effet, un pays qui achètera du pétrole d’une région hors Moyen-Orient sera de toute manière influencé par les événements se déroulant dans cette partie du monde dû à la fixation au niveau international des prix du pétrole et de l’influence de la production issue de cette région sur les prix du marché.

    Il ne faut pas non plus faire référence à un assèchement énergétique, car c’est la loi de l’offre et de la demande qui régule la fixation du prix du pétrole. Ainsi, devant une offre qui se restreint et une demande qui est constante voire qui croît, l’augmentation du prix du bien permet d’éviter une pénurie. Cependant, cette augmentation de prix doit être suffisamment importante pour impliquer une diminution de la quantité du bien échangé.

    Avec une demande qui devrait augmenter sous la pression du développement des pays émergents et une offre qui ne devrait pas se développer, le prix du pétrole risque de s’envoler dans les années à venir. En effet, au vu de la dépendance actuelle des industries et des personnes à cette source d’énergie, les prix devront augmenter fortement pour diminuer significativement les litres de pétroles échangés sur les marchés internationaux.

    Les conséquences d’une telle situation, si aucun effort n’est entrepris, tant sur la compétitivité de nos entreprises que sur le bien-être des Wallons et Wallonnes risquent d’être extrêmement importantes.

    Il est dès lors primordial pour les pouvoirs publics de favoriser tant auprès des particuliers que des entreprises l’efficience énergétique.

    Le Gouvernement wallon, avec l’alliance emploi-environnement, avec les primes énergétiques en faveur des entreprises et avec les appels à projets « Développement durable » lancés dans le cadre des pôles, démontre qu’il a pris la problématique énergétique au sérieux. La mise en place de mécanismes incitant les acteurs wallons et wallonnes à réduire leur consommation énergétique ou à diversifier leur approvisionnement énergétique doit rester une préoccupation constante du gouvernement.