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Les laminoirs du Ruau

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 135 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 09/02/2012
    • de TROTTA Graziana
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Le 16 novembre dernier, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur la situation des laminoirs du Ruau à Monceau-sur-Sambre, filiale du groupe italien Beltrame. La direction venait d'annoncer son intention de cesser ses activités pour la fin du mois de février.

    Cette annonce, bien qu'ayant surpris travailleurs et syndicats qui ne s'attendaient pas à ça sitôt, intervient alors que l'activité du site subissait un ralentissement depuis quelques années et que des emplois avaient déjà été sacrifiés, tout cela dans le contexte plus global de faible consommation d'acier en Europe.

    Bref, la situation des laminoirs est très difficile, l'inconnue demeure quant à l'avenir et les espoirs sont minces. La procédure Renault a été enclenchée, la SOGEPA étant chargée d'examiner toutes les hypothèses permettant de faire revenir Beltrame sur sa décision ou de trouver une alternative. La collaboration était envisagée avec les représentants des travailleurs et toutes les parties prenantes pour tenter de trouver une solution permettant de sauver le site et les 107 emplois concernés.

    Quelle est la situation actuelle ? Existe-t-il des alternatives sur la table ? Monsieur le Ministre avait mentionné en novembre l'existence de contacts avec le groupe Duferco mais aussi d'autres industriels pour « voir dans quelle mesure une hypothèse positive de travail pourrait être recherchée pour faire une proposition complète à Beltrame et ainsi sauver les laminoirs et les emplois ». Des propositions ont-elles pu être dégagées ?
  • Réponse du 21/11/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L’évolution de l’activité des laminoirs du Ruau a été, tout comme celle de l’ensemble des produits sidérurgiques des Laminés marchands, particulièrement difficile au cours de ces dernières années.

    En 2009, le groupe a dû faire face à un marché caractérisé par de larges excédents de capacité de production en Europe engendrant de lourdes pertes. C’est ainsi que sur les 3 dernières années, la production du groupe a diminué de près de moitié.

    Au premier semestre 2011, un regain d’activité s’était fait jour et l’espoir d’une reprise s’était manifesté. Malheureusement, le second semestre a connu une nouvelle dégradation et une réduction du carnet de commandes.

    Compte tenu de l’évolution du marché, et de l’insuffisance de commandes pour saturer l’outil, le prix de transformation à la tonne a fortement augmenté, rendant impossible toute compétitivité du site. C’est la raison pour laquelle le Groupe Beltrame a déclaré son intention de fermeture en novembre dernier.

    Une rencontre est intervenue avec la direction du groupe, au cours de laquelle les synergies potentielles avec d’autres sidérurgistes ont été évoquées.

    Il a été indiqué que des contacts avaient été pris d’initiative au cours de l’année 2011 avec des partenaires potentiels, mais que ceux-ci ne s’étaient pas montrés spécialement intéressés.

    Le représentant des actionnaires s’est dit prêt à céder l’outil à un repreneur potentiel, sous certaines conditions ; aucune marque d’intérêt formel ne s’est manifestée pour la reprise du site.

    Il a été convenu avec les représentants du groupe qu’en cas de marques d’intérêt déclarées par des repreneurs potentiels, de nouvelles discussions pourraient intervenir.