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La culture du miscanthus en Wallonie

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 325 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 13/02/2012
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les premières plantations de miscanthus en Région wallonne remontent à 1995 à Strée et à Havinnes avant de s’étendre à Thuillies, Herchies et Faimes. Aujourd’hui, on compte deux producteurs de rhizomes et un de plantules de Miscanthus giganteus.

    La filière tarde donc à se développer. Monsieur le Ministre peut-il m’avancer les raisons de ce retard ? A titre d’exemple, l’Angleterre est déjà couverte par 15.000 hectares de cette plante qui se récolte annuellement en mars dès la deuxième année de mise en place.

    Le miscanthus est utilisé comme combustible pour produire chaleur et/ou électricité. On le retrouve dans des panneaux agglomérés, dans la litière pour animaux, le paillage agricole, dans l’éco-construction,…

    Les applications sont nombreuses.

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà eu des contacts ou sont-ils envisagés avec tous les acteurs concernés, je pense notamment aux agriculteurs, aux industriels, aux ministres de l’économie et de l’énergie afin d’étudier les débouchés et ce afin de les mettre en pratique le plus rapidement possible ?

    Comment valoriser cette filière ?

    Les rhizomes représentent 80 % du coût de la culture (soit entre 3500 et 4500 euros/hectare). Quand les pépinières seront davantage mécanisées, les prix d’implantation de la graminée devraient chuter.

    Monsieur le Ministre envisage-t-il d’octroyer une aide quelconque aux agriculteurs qui souhaiteraient se diversifier vers cette culture ? Certaines aides actuellement octroyées aux agriculteurs pourraient-elles englober cette nouvelle culture ?
  • Réponse du 27/02/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    En Wallonie, en 2011, la culture de miscanthus occupait 80 ha.

    Depuis plusieurs années, la Wallonie, soutient financièrement les travaux de l’ASBL ValBiom au travers d’une convention cadre.

    Dans son étude du potentiel biomasse pour la production d’énergie de manière durable à l’horizon 2020, ValBiom estime qu’il y a un potentiel en Wallonie de 15 000 ha à répartir entre taille à très courte rotation de saule et Miscanthus (soit environ 80 % des surfaces mises en jachère en 2007).

    Depuis 2008 ValBiom s’est investit pleinement dans l’étude et le développement de la filière du miscanthus.
    En collaboration avec le Centre Indépendant de Promotion Fourragère (CIPF), des essais phytotechniques ont été menés afin d’identifier les itinéraires culturaux les plus adaptés pour la culture.
    ValBiom a assuré la communication des résultats obtenus ainsi qu’un soutien de la filière (expertise, transfert de connaissances, communication, veille technologique, organisation d’événements thématiques, etc.).
    Les essais en champs ont permis de formuler des conseils pour l’optimisation du taux de reprise des rhizomes et ont montré que les rendements de la culture pouvaient être tout à fait satisfaisants.

    Toutefois, pour Valbiom, l’étape principale de développement de ce type de production passe actuellement par l’identification de voies stables et rentables de valorisation.

    Ainsi pour le Miscanthus, face au manque de débouchés, ValBiom a organisé ce 27 janvier dernier une réunion intitulée « Miscanthus, vers l’organisation d’une filière industrielle ».
    Cet événement visait à mettre en contact tous les acteurs de la filière (planteurs, producteurs, transformateurs, utilisateurs, etc.) du miscanthus et à partager des retours d’expérience pour dégager d’éventuelles complémentarités et filières de valorisations.