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La dépendance énergétique

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 372 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 15/02/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Sur le plan stratégique, la production énergétique wallonne se caractérise par une dépendance quasi complète en matière de source d’approvisionnement : l’indépendance énergétique de la Wallonie reste limitée à 3,1 % de la consommation intérieure brute en 2006. Cette grande dépendance rend les consommateurs largement tributaires des jeux géopolitiques et spéculatifs à l’échelle mondiale et à leur impact sur les prix de l’énergie.

    La faible part des énergies renouvelables est également soulignée : en ne tenant compte que des énergies renouvelables produites sur le sol wallon, elle s’élève à 2,0 % de la consommation intérieure brute. Si tel est le constat en 2009, a-t-il évolué de façon significative depuis lors ? Quelle est la part de l’énergie globalement consommée en Wallonie produite au départ du renouvelable ? Avons-nous pu diminuer de façon significative notre dépendance à l’égard des importations d’énergie ?
  • Réponse du 07/03/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Les bilans énergétiques de Wallonie pour les années 2009 et 2010 permettent de donner quelques éléments de réponse à la question de l’honorable membre.

    Le degré d’indépendance énergétique est défini comme la part de la production d’énergie primaire et de la récupération d’énergie (comme les énergies renouvelables ou les déchets industriels et ménagers) dans la consommation intérieure brute. Rappelons toutefois que la chaleur nucléaire n’est pas considérée comme une production primaire mais comme une importation d’énergie. En effet, l’uranium n’est pas extrait (ni même enrichi) en Wallonie.

    Sous cette hypothèse, l’indépendance énergétique de la Wallonie, était bien de 3,1 % en 2006 comme indiqué dans la question parlementaire. En 2007, elle est passée à 3,5%, puis 4 % en 2008, 5,8 % en 2009 et 6,6 % en 2010. Modeste mais croissante, notre indépendance énergétique a donc doublé depuis 2006.

    A la suite de l’augmentation de l’utilisation de la biomasse et du développement, entre autres, de l’éolien, la part des énergies renouvelables dans la consommation intérieure brute wallonne (CIB) en 2009 s’est élevé à 6,3 % en 2009 et à 6,6 % en 2010.

    Notons également que selon la directive renouvelable 2009/28/EC, qui utilise le ratio consommation finale totale d’énergie renouvelable/ consommation finale brute d’énergie, ce pourcentage s’élève à 7,4% en 2010.

    Bref, les évolutions constatées ces dernières années en Wallonie sont positives et significatives. Il convient de les renforcer, en misant résolument sur la maîtrise des consommations d’énergie et sur la progression des sources d’énergie renouvelable. Avec notamment la première Alliance Emploi-Environnement et l’adoption définitive des quotas de certificats verts à l’horizon 2020, la Wallonie est sur de bons rails pour améliorer son indépendance énergétique.