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La réforme des allocations de chômage et du marché du travail

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 268 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 15/02/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    La réforme des allocations de chômage s'ouvrant à la dégressivité progressive (et accélérée, par rapport au régime actuellement en vigueur) des allocations, tout en les renforçant dans un premier temps, aura de toute évidence un impact sur le marché de l'emploi.
    Rappelons que le chômeur complet indemnisé peut obtenir une dispense en matière de disponibilité sur le marché de l'emploi s'il suit une formation professionnelle organisée ou subventionnée notamment par le Forem ou une formation professionnelle individuelle dans une entreprise ou dans un établissement d'enseignement, reconnue par le Forem et agréée par le directeur du bureau du chômage.

    La formation en alternance, si elle est reconnue par le Forem, comptera-t-elle parmi les formations de type requalification qui permettent au demandeur d'emploi inoccupé de continuer à bénéficier des allocations de chômage tout en améliorant son employabilité ?

    En effet, si le demandeur d'emploi est concerné par la procédure de suspension des allocations pour chômage de longue durée, ses allocations ne seront pas suspendues pendant la durée de la formation professionnelle. La suspension prendra cours au plus tôt à la fin de la formation professionnelle sauf qu'à l'issue de celle-ci, l'entreprise qui aura contribué à former le travailleur aura peut-être plus tendance à l'embaucher puisqu'elle est, pour partie en tout cas, co-responsable du résultat atteint.

    Dans toutes les publications, on peut lire les doléances des patrons que ce soit sur le thème des métiers en pénurie ou encore sur le thème du chômage. Tentons d'ouvrir des voies alternatives par rapport aux polémiques classiques et stériles et œuvrons pour que chacun prenne les responsabilités qui sont les siennes.

    Reste donc à savoir si l'effort de l'entreprise peut être « rémunéré» par la Wallonie au cas où elle accepterait de faire l'effort de former un demandeur d'emploi dans le cadre d'une formation/requalification en alternance. Est-il envisageable qu'en Wallonie on crée à côté de la prime à l'embauche, une prime à la formation motivant les patrons à s'engager davantage dans la requalification du demandeur d'emploi et de focaliser dans un premier temps l'effort sur les métiers en pénurie?