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L'inhumation des personnes de religion musulmane

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 204 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 15/02/2012
    • de KILIC Serdar
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    Cela fait plus de 50 ans que la Belgique s'attache à l'intégration des populations issues de l'immigration et la Wallonie est une des régions les plus actives en la matière.

    Les diverses politiques en ce sens ont touché toutes les couches de la société et toutes les étapes de la vie: l'intégration des femmes, le métissage culturel, les liens intergénérationnels, l'instruction, l'accès à l'emploi et j'en passe.

    Le respect du culte, sujet d'importance également, n'a pas été oublié. Tout a été fait pour que chacun puisse pratiquer sa religion en toute liberté, que ce soit pour les musulmans, les juifs, les hindous ou les chrétiens de toutes obédiences.

    Pourtant, à l'heure qu'il est, tout le monde ne peut pas être enterré selon ses propres rites. Ainsi, en imposant le cercueil à tout le monde, il est impossible pour les personnes de croyance musulmane d'être inhumées conformément aux écritures.

    Il semble que nos voisins flamands permettent l'inhumation rituelle, sans cercueil pour les musulmans.

    Qu'en est-il ? Et pour quelle raison doit-on obligatoirement être enterré avec un cercueil ?

    Si la consécration des terres des cimetières pour accueillir des musulmans a été bien suivie, si l'orientation des fosses est bien conforme, l'enterrement dans un linceul simple est impossible.

    Pourrions-nous envisager la révision du décret relatif à l'inhumation en Région wallonne pour permettre à ces personnes de reposer selon leurs convictions ?
  • Réponse du 14/03/2012
    • de FURLAN Paul

    La question de l'honorable membre s’approche d’une autre problématique. Dans un souci de complétude, je renverrai l'honorable membre à la question de Monsieur le Député Olivier Saint-Amand, posée en date du 24 janvier dernier, sur « l’utilisation de cercueils en carton » et à la suite qui y a été réservée. Bien que les questions ne portent pas sur le même objet, il va de soi que les arguments justifiant jusqu’à présent de l’interdiction des cercueils en carton (risque de pollution agressive des sols dans un temps très court) sont a fortiori valables pour justifier l’interdiction d’inhumation sans cercueil.

    Je rappelle également à l'honorable membre que j’ai entrepris une réflexion sur l’évolution possible de la législation applicable aux cercueils en carton, en analysant notamment la pratique flamande et celle des pays voisins. Sur base des résultats de cette étude, la question de l’inhumation en l’absence de cercueils sera remise à l’ordre du jour.