La méthodologie adoptée pour réaliser l'objectif de 100 % d'énergie renouvelable en 2050

• Session : 2011-2012
• Année : 2012
• N° : 383 (2011-2012) 1

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• Question écrite du 17/02/2012

  • de ONKELINX Alain
  • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
  
  Dans le cadre de l'élaboration et du suivi du plan d'action efficacité énergétique et du plan d'action énergie renouvelable, les ministres de l'énergie ont souhaité que soit réalisé, sur la base d'une méthode de backcasting, un scénario tendant vers 100 % d'énergie renouvelable en 2050.
  
  Lors des débats au sein du Parlement wallon, Monsieur le Ministre avait annoncé qu'une méthodologie devait être proposée en juin 2011. Cette méthodologie a-t-elle été proposée et/ou adoptée? Dans l'affirmative, peut-il m'en donner le contenu?

• Réponse du 09/03/2012

  • de NOLLET Jean-Marc
  
  En tant que Ministre régional de l'Energie, il m'est effectivement apparu nécessaire de conjuguer les réflexions entre les 3 régions et le fédéral en matière de politique énergétique à l’horizon 2050. C’est dans cette optique que j’ai pris l’initiative en mars 2011 de proposer à mes homologues bruxellois, flamand et du fédéral de mener une réflexion commune sur les scénarios qui permettraient d’envisager une consommation énergétique de chaque citoyen belge, d’ici 2050, 100% issue des renouvelables.
  
  A la suite d’un accord en comité de concertation sur l’énergie (CONCERE), un consortium constitué du Bureau fédéral du Plan, de l’ICEDD et du VITO a été sélectionné et a débuté ses travaux fin 2011. La méthodologie a été présentée par le consortium au comité de suivi de l’étude, qui a pu faire part de ses remarques et suggestions.
  
  Trois objectifs sont poursuivis par cette étude. Il s’agit tout d’abord d’explorer différentes trajectoires du système énergétique belge, permettant d’atteindre 100% d’énergie renouvelable dans la consommation énergétique en 2050.
  
  Deuxièmement, l’étude examinera les stratégies à mettre en œuvre pour évoluer vers l’objectif fixé. Une approche sectorielle des politiques et mesures à mettre en œuvre sera menée, et se basera sur les résultats d’une analyse quantitative et sur les études existantes.
  
  Enfin, pour chaque trajectoire envisagée, l’étude évaluera les impacts socio-économiques. Les points qui seront abordés seront le volume d’investissements, l’impact sur la facture énergétique de la Belgique, les prix de l’énergie et l’emploi.
  
  Le modèle utilisé par le consortium s’inspirera de celui utilisé par la Commission européenne dans le cadre de l’élaboration de sa feuille de route vers une économie bas carbone en 2050, ainsi que de sa feuille de route énergétique à l’horizon 2050. Le modèle énergétique utilisé est un modèle d’équilibre partiel.
  
  Afin d’impliquer l’ensemble des acteurs sociétaux le plus en amont possible, un séminaire de consultation a été organisé le 2 février 2012. Une réunion du Comité de suivi est prévue prochainement pour examiner les différentes contributions et faire l’état d’avancement de l’étude.