/

Les espèces invasives

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 342 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/02/2012
    • de SAUDOYER Annick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    On constate de plus en plus d'espèces invasives sur notre territoire, qu'il s'agisse de plantes ou d'animaux. Il convient également de souligner que certaines plantes tout à fait communes aujourd'hui
    peuvent être considérées comme des espèces invasives ou à tout le moins comme des espèces non indigènes comme les tomates, les pommes de terre ...

    Fin 2011, c'est la « Drosophila Suzukii », une minuscule mouche à fruits jusqu'ici inconnue dans notre pays, qui a été aperçue dans un jardin ostendais. Espèce invasive, elle a déjà causé des dégâts considérables dans le secteur fruitier aux Etats-Unis.

    La prolifération de ces diverses espèces invasives, tant animales que végétales, n'est pas sans conséquence pour l'écosystème wallon. Les coccinelles venues d'Asie, notamment, s'attaquent à nos coccinelles indigènes. A un point tel, et c'est particulièrement inquiétant, que la population de ces dernières continue de diminuer d'une année à l'autre.

    Les services de Monsieur le Ministre disposent-ils d'une liste reprenant l'ensemble des espèces invasives présentes ou aperçues en Wallonie ? Le cas échéant, un suivi de ces espèces est-il mis en place? Quelles sont les dernières espèces invasives découvertes sur le territoire wallon ? La « Drosophila Suzukii » est-elle présente en Wallonie ? Quelles sont les actions qui ont déjà été mises en place afin d'éradiquer les espèces les plus néfastes pour notre écosystème ? D'autres actions sont-elles prévues dans un futur proche ou lointain ?
  • Réponse du 08/03/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les espèces invasives établies en Belgique, et plus particulièrement sur le territoire wallon, font l’objet d’un inventaire détaillé et d’une évaluation des risques selon un protocole mis en place par la plate-forme belge de la biodiversité. Une fois l’analyse des risques réalisée, elles sont classées dans différentes listes en fonction de leur impact environnemental et de leur niveau d’invasion dans le pays. Cette information est disponible sur le site internet : http://ias.biodiversity.be A ce jour, seuls les plantes supérieures et les vertébrés sont intégrés dans le système.

    La Cellule Espèces Invasives du Service Public de Wallonie est occupée à mettre en place un système d’alerte sur les espèces invasives émergentes en Wallonie, en collaboration étroite avec les autres régions du pays, certaines associations de protection de la nature et les différents gestionnaires de terrain.

    Celui-ci aura pour but d’assurer une détection précoce et une éradication rapide des nouvelles espèces invasives. Dans un premier temps, les efforts se concentreront sur une série d’espèces identifiées en partenariat avec la Plate-forme belge de la Biodiversité, à savoir :
    * 36 espèces exotiques actuellement absentes du territoire wallon, mais considérées comme invasives dans les régions limitrophes. Citons par exemple le moustique tigré, le longicorne asiatique, l’érismature rousse, l’écureuil gris ou le vison d’Amérique ;
    * 25 espèces exotiques en phase d’installation sur le territoire wallon, comme l’ambroisie, les jussies, l’écrevisse de Louisiane, le cygne noir, la grenouille taureau ou le chien viverrin.

    Drosophila suzukii n’a pas encore fait l’objet d’observations sur le territoire wallon. Les espèces invasives découvertes le plus récemment en Wallonie sont le frelon asiatique, la gobie demi-lune et le chien viverrin.

    Actuellement, des plans de lutte régionaux sont mis en place contre 2 espèces invasives en Wallonie, à savoir la berce du Caucase et le rat musqué. Des actions d’éradication plus ponctuelles sont également réalisées pour lutter contre différentes espèces invasives émergentes.