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L'introduction en Wallonie de la chasse à l'arc

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 344 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 17/02/2012
    • de SIMONIS Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Comme mandataire locale, je suis confrontée à la présence de sangliers dans une zone fortement urbanisée. Malgré la chasse traditionnelle, cette présence se poursuit.

    Ce phénomène n'est pas présent qu'en Wallonie et toute l'Europe de l'ouest est touchée.

    En Allemagne, et précisément dans la banlieue de Berlin, une opération pilote de chasse à l'arc a été développée et a donné de bons résultats. Je sais que les responsables de l'administration wallonne sont fermement opposés à ce type de pratique. Mais il faut parfois ouvrir les fenêtres et voir ce qui se fait, avec succès, hors de nos frontières.

    La chasse à l'arc présente certains avantages et pourrait s'adapter à la chasse aux sangliers dans les zones où ils se trouvent aujourd'hui et dans lesquelles son éradication avec des méthodes de chasse traditionnelles ne fonctionnent pas.

    Quelle est la position de Monsieur le Ministre sur la question ? Serait-il ouvert au développement d'opérations pilotes sur le territoire wallon ?
  • Réponse du 27/02/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    En ce qui concerne la chasse à l’arc :
    - dans les pays où elle est autorisée, il y a un cadre réglementaire strict garantissant que les personnes qui l’exercent sont dûment formées et utilisent un matériel bien défini ;
    - la chasse à l'arc est une chasse sportive, difficile et exigeante ;
    - l'archer se doit d'approcher très près du gibier ;
    - elle demande au chasseur qui la pratique un engagement et un entraînement constants ;
    - elle demande une grande connaissance des gibiers convoités, de leurs zones vitales, de leurs habitudes et de leur milieu ; ces connaissances spécifiques ne peuvent s'acquérir qu'au départ d'une formation préalable ;
    - les prélèvements qui peuvent être effectués par ce mode de chasse restent toujours anecdotiques en raison notamment des exigences de cette pratique sur le plan sportif et de la difficulté d'approcher les animaux suffisamment près.

    En conclusion :

    * La chasse à l'arc ne saurait donc constituer la panacée pour remédier aux problèmes suscités par les sangliers dans les zones urbaines et périurbaines ;
    * je n'ai donc pas l'intention de proposer de légiférer en vue de permettre ce nouveau mode de chasse en Wallonie.