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Le nouveau cadre de référence éolien (2)

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 390 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 21/02/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Il est étonnant de voir que le nouveau cadre est introduit par le préalable important « L'Union européenne a fixé à 20 % la part d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie d'ici 2020. ».
    Pour quelles raisons la Région wallonne n'a-t-elle pas assuré une vérification du potentiel de l'éolien on-shore ?

    Dans l'introduction, il est exprimé que « Les études en cours montrent que la Wallonie présente en effet des conditions venteuses intéressantes ainsi que des espaces territoriaux disponibles. ».

    Monsieur le Ministre peut-il préciser quelles sont ces études ?

    Quelles sont les références bibliographiques et les études spécifiques qui appuient cette affirmation ?

    Est-il possible de les consulter ?

    Dans la négative, pour quelles raisons ?

    Est-il exact qu'il a été constaté que le productible éolien wallon est déjà plus que médiocre comme l'indique son taux de charge moyen de 17,4% (cfr le Bilan énergétique de la Wallonie 2009 version 2 de février
    2011) par rapport à la moyenne européenne de 22% ?

    Est-il exact que le nouveau cadre ne contient aucune règle précise concernant l'obligation d'amener une preuve vérifiable de productible a priori avec référence vers les histogrammes de la vitesse des vents des
    stations de l'IRM.

    Si tel est bien le cas, quelle en est la raison ?
  • Réponse du 14/03/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Le Gouvernement wallon a adopté un objectif éolien de 4 500 GWh à l’horizon 2020. Ce développement éolien constitue une contribution à la cible de 8 000 GWh d’électricité renouvelable sur sol wallon, et plus généralement à l’objectif de tendre à 20% d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’énergie.

    Je rassure l'honorable membre : l’objectif éolien de 4 500 GWh est réaliste et en-deçà du potentiel éolien maximal sur le territoire wallon. La qualité du gisement venteux en Wallonie a été vérifiée et il apparaît que l’espace présentant un potentiel exploitable, supérieur à 4,3 GWh/an de production éolienne, représente 75% du territoire wallon.

    L’étude menée par l’ICEDD pour le compte d’Elia, effectuée en 2009, aboutit à un potentiel éolien global en Wallonie de plus de 10 000 GWh. Plusieurs scénarii cartographiques tenant compte des contraintes urbanistiques et environnementales mentionnées dans le projet de Cadre de référence actualisé sont à l’examen auprès du Laboratoire d’Aménagement des territoires de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux. En première approche un potentiel de 6 500 GWh peut être identifié. Bref, l’objectif éolien de 4 500 GWh est un productible réaliste qui permet d’exploiter correctement une partie du gisement éolien présent sur le territoire wallon, tout en respectant le cadre de vie et la qualité paysagère et environnementale de la Wallonie.

    L’examen de ces différents scénarii est en cours et aboutira à la réalisation de la cartographie positive. L’ensemble des informations seront donc disponible à l’issue de l’analyse.

    L’affirmation suivant laquelle le taux de charge annuel éolien en Wallonie s’élèverait à 17,4% est erronée. Ce chiffre provient de la publication du bilan Energétique wallon, mais il est sorti de son contexte puisque les bilans totalisent les puissances de l’ensemble des parcs installés, en ce compris les parcs mis en service en cours d’année civile. Il n’est donc pas correct de calculer le taux de charge annuel sur cette base. En effet, vu que la puissance installée en Wallonie comprend des parcs qui, par exemple, ont été mis en production en septembre, les productibles de ces parcs devraient faire l’objet d’un calcul pro rata temporis.

    La CWaPE confirme qu’en mesure réelle, pour les années 2009-2010-2011, sur les parcs d’une puissance installée constante sur plus d'une année de mesure, le taux de charge moyen est de 23,2%, un taux fort proche donc des mesures effectuées dans un territoire voisin comme la France.

    En ce qui concerne le gisement venteux au niveau local, le projet de cadre de référence contient notamment la mesure suivante : « l’étude d’incidences intègre les connaissances en matière de potentiel vent et comprendra une étude de vent spécifique au site ». Les données venteuses des stations de l’IRM à proximité du site éolien envisagé peuvent donc être exploitées par l’auteur d’étude d’incidences.