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La Wallonie bas carbone

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 548 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 28/02/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Sur le site http://henry.wallonie.be/le-point-de-la-mi-legislature-nos-actions-et-ambitions-vers-une-wallonie-bas-carbone nous pouvons consulter le point de la mi-législature en ce qui concerne les actions de
    Monsieur le Ministre et ambitions vers une Wallonie bas carbone (31 janvier 2012).

    « Le rôle d'acteur de la vie publique nous impose deux objectifs. Le premier, omniprésent, est la gestion des enjeux de très court terme. Une dynamique instable qui appelle une gestion dans l'urgence et qui, avec la multiplication des crises, atteint son paroxysme. Une culture de l’instantané que nous devons gérer mais à laquelle nous devons aussi résister. ».

    A bien comprendre le contenu des propos de Monsieur le Ministre, je déduis que la politique wallonne doit à la fois répondre et résister à l’immédiat ou l’instantané. Est-ce que je traduis bien que sa politique donne quelque part la priorité au caractère visionnaire des projets comparé au caractère pragmatique de ceux-ci ?

    Pour ce qui concerne les compétences que Monsieur le Ministre gère, cela veut donc dire qu’en matière de mobilité, d’environnement et d’aménagement de territoire, sa politique est caractérisée par cette dichotomie de répondre et de résister. Résister pour mener une politique axée sur le long terme autour de projets structurants - la « multiplication des crises ne devant pas nous amener à nous plier à une dynamique de gestionnaire au quotidien ». Comment expliquer cela aux ménages qui souffrent ici et maintenant de la crise conjoncturelle, de l’érosion de leur pouvoir d’achat suite à une perte d’emploi ?
    Comprenons-nous bien, je ne suis absolument pas opposé à une modernisation, qui « passe par la transition écologique de notre région. Les gisements d’emploi futurs se trouvent majoritairement dans les emplois verts ». Sur le plan philosophique, je partage donc l'objectif de Monsieur le Ministre de « transformer la Wallonie en une société bas carbone. Un modèle européen de reconversion économique et environnementale ». Mais il faut que cela se traduise par l’adoption de projets concrets, par la mise en œuvre de chantiers concrets ici et maintenant !

    Que répondre alors aux critiques qui déplorent la lenteur des chantiers politiques et la complexité des dispositifs ayant pour effet que la résistance par rapport à la « gestion du quotidien » est inscrite de facto dans les règles qui régissent les procédures d’autorisations ?
  • Réponse du 30/03/2012
    • de HENRY Philippe

    J’entends bien les remarques de l'honorable membre. J’ai effectivement fait l’expérience à de nombreuses reprises de la difficulté d’aller à contre-courant des options qui ont été prises par le passé. Cependant, dans les matières dont je m’occupe : l’aménagement du territoire, la mobilité, le climat, je m’efforce d’obtenir une cohérence importante. Mon but est d’inscrire les grandes lignes des réformes dans un décret climat.

    Son application prend du temps et demande de l’énergie. Mais je suis intimement persuadé que nous n’avons pas d’autre voie. Le rôle du politique est d’anticiper. Nous avons déjà gaspillé trop de temps et la raréfaction des ressources naturelles telles que le pétrole et le gaz va frapper de plein fouet les économies qui n’auront pas pu ou pas voulu s’adapter. Partout les politiques se réveillent. La Wallonie n’est pas à la traîne dans ce domaine et lors du séminaire que j’ai organisé le 17 février sur la Wallonie Bas Carbone, j’ai entendu avec intérêt que le monde économique était réceptif à l’idée qu’il faut s’apprêter à produire et à consommer autrement.