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La pollution générée par les cercueils en carton

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 224 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 28/02/2012
    • de SAENEN Marianne
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    A la question orale posée le 24 janvier dernier par mon collègue, M. Olivier Saint-Amand, sur l’utilisation de cercueils en carton, Monsieur le Ministre a souligné que ce type de cercueil est interdit en Région wallonne car « il existe un risque sérieux d’effondrement du fond et de pollution agressive, dans un temps très court des sols et, par la suite, des nappes phréatiques et aquifères ». Que Monsieur le Ministre me permette de m’étonner car des arguments contraires justifient justement l’usage de cercueils en carton car ils sont entièrement biodégradables, émettent très peu de pollution par la composition des matériaux et participent à la protection des nappes phréatiques, grâce à l'étanchéité du bac de rétention. Cette conclusion est le résultat de recherches et de tests poussés en matière de pollution, d’écologie et d’environnement pratiqués par le fameux laboratoire T.U.V. en Allemagne (spécialiste des tests de pollution).

    C’est pourquoi, j’aurais souhaité savoir sur base de quelles études se fondent l'argumentation de Monsieur le Ministre ? A-t-on répertorié dans des statistiques, des incidents concernant l’utilisation de cercueils en carton qui justifieraient cette interdiction ?

    En quoi les cercueils en carton se différentient-ils des autres cercueils ? Est-il avéré que les phénomènes biophysiques qui, par leur biodégradabilité plus rapide que celle du bois, feraient en sorte, comme Monsieur le Ministre le suppose, que le corps polluerait plus les nappes phréatiques ?

    En quoi un cercueil en osier, qui selon Monsieur le Ministre est permis, ne rencontrerait-il pas le même problème ?

    En quoi, si cela s’avère nécessaire, tous les cercueils en bois, permis, ont-ils une garantie d’étanchéité?  

    S’il devait y avoir une réelle différence entre le cercueil en bois et celui en carton, en quoi l’imposition d’un bac de rétention garantissant l’étanchéité ne serait-il pas une solution ?

    Monsieur le Ministre évoquait également le fait de prendre contact avec la France et la Flandre afin de pouvoir comparer ce qui est permis par rapport à l’utilisation de ce type de cercueil.

    Ces contacts ont-ils déjà eu lieu ? Si oui, quels en sont les résultats ?
  • Réponse du 16/03/2012
    • de FURLAN Paul

    Les choses sont moins simples que semble l’indiquer l'honorable membre.

    Les risques de pollution agressive des sols liés à l’utilisation du carton proviennent, non pas à l’occasion de la disparition du contenant, mais bien lors de la décomposition du corps qui serait entré trop rapidement en contact avec les sols à cause d’un cercueil qui ne retiendrait pas suffisamment les liquides.

    Comme je l’ai précisé, j’ai chargé mon administration de me faire rapport tant sur le plan technique que sur l’évolution des législations dans les pays voisins. La question sera évoquée lorsque nous disposerons de données suffisantes. A cette fin, j’invite l'honorable membre à me transmettre rapidement le rapport du laboratoire T.U.V. dont les conclusions sont brièvement résumées dans la question posée.

    Dans ce débat, hormis l’aspect environnemental auquel il faut être attentif, je ne manquerai pas de garder à l’esprit de formuler une proposition acceptable pour l’ensemble des fossoyeurs pour lesquels il ne peut être question d’accroître la pénibilité du métier.