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Le virus de Schmallenberg

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 383 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 07/03/2012
    • de SENESAEL Daniel
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Depuis quelques semaines les vétérinaires ruraux wallons sont assez inquiets. En effet, on a remarqué dans plusieurs exploitations agricoles l'émergence récente d'une nouvelle maladie virale attribuée au " virus de Schmallenberg ".

    Aujourd'hui, plus de 100 exploitations seraient touchées par cette infection. Elle provoque des avortements et des naissances d'agneaux anormaux, non viables. Qu'en est-il pour la Wallonie ? Si, aujourd'hui, ce sont principalement les moutons qui sont touchés, il me revient qu'en province de Namur, un veau contaminé a été euthanasié et autopsié à la Faculté de médecine vétérinaire de Liège. Une veille spécifique est-elle mise en place ? Quelles sont les initiatives qui sont prises avec les agriculteurs et les vétérinaires?

    Quelles sont les mesures de prévention qui peuvent être mises en place ?

    Quelles sont les conséquences de la présence de ce virus pour l'agriculture wallonne ? On sait que la Russie interdit déjà les importations de chèvres et de moutons belges. Monsieur le Ministre pense-t-il que d'autres pays vont leur embrayer le pas ?

    Au niveau wallon, quelles sont nos marges de manoeuvre pour lutter contre la présence de virus?

    Enfin, je voudrais souligner dans un contexte d'échanges agricoles mondialisés, que cet exemple illustre le rôle primordial que jouent les vétérinaires ruraux. En effet, ils sont les premiers acteurs de la santé confrontés à ces maladies ... Plus tôt elles seront identifiées, au plus vite des mesures pourront être prises ... au bénéfice de tous. C'est pourquoi, il est nécessaire de renforcer cette profession, mais cela, c'est un autre débat.
  • Réponse du 16/03/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    En date du 9 mars dernier, nous avions 213 cas connus en Belgique, dont 76 cas en Wallonie. Nous avions précisément 151 cas qui concernent les ovins (dont 59 cas en Wallonie), 2 les caprins (dont 1 cas en Wallonie) et 60 les bovins (dont 16 cas en Wallonie).

    En ce qui concerne les initiatives prises pour les agriculteurs et les vétérinaires, la FICOW (Fédération Interprofessionnelle Ovine et Caprine Wallonne) a organisé une soirée d’information. En outre, l’Union professionnelle vétérinaire (UPV) a également organisé, avec mon soutien, une soirée d’information pour les praticiens.

    Dans la situation actuelle des connaissances que nous avons sur cette nouvelle pathologie, aucun système d’aide n’est prévu ni défini. Cependant, je reste attentif à la situation et en contact avec le secteur pour évaluer différentes pistes qui pourraient être envisagées si la situation s’aggravait.

    La surveillance sanitaire est du ressort de l’autorité fédérale et, au travers du protocole avortement, l’AFSCA identifie jour après jour les nouveaux cas détecté.

    Le virus Schmallenberg est une maladie vectorielle Par conséquent, il n’est pas évident de mettre en place des mesures de prévention efficaces.

    La Russie a temporairement fermé ses frontières aux importations de petits ruminants vivants, de leur viande, sous produits, embryons et spermes. Cependant le Belgique n’est pas concernée par ce blocage. Il est important de rester attentif aux décisions d’autres pays.

    Enfin, je rejoins totalement l'honorable membre sur l’importance des vétérinaires ruraux dans ce genre de crise. Mes services travaillent également sur la faisabilité de mettre prochainement en place une veille sanitaire et économique dans nos élevages permettant de réagir plus en amont lors d’épisodes de maladies.