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Les conventions sectorielles 2011-2014 en matière d'éducation, de formation et d'insertion professionnelle avec les partenaires des secteurs Horeca, Form'elec et non marchand

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 314 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 08/03/2012
    • de SIMONIS Isabelle
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Favoriser l'emploi et la formation tout au long de la vie en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles est une priorité du Plan Marshall 2.vert. Parmi les mesures mises en oeuvre pour atteindre cet objectif, des conventions sectorielles existent déjà depuis 2006 entre le Gouvernement wallon, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les partenaires sociaux représentant les principaux secteurs actifs en Wallonie.

    Ces conventions formalisent la volonté des signataires de participer activement à l'augmentation du taux d'emploi, d'investir de manière accrue dans l'éducation et la formation tout au long de la vie ainsi que dans l'insertion professionnelle et de viser à l'égalité des chances dans l'accès à l'exercice des droits y afférents. Elles permettent, de manière concrète, d'augmenter le nombre de stages en entreprise, d'orienter et de cibler les formations dispensées en réponse aux besoins des entreprises.

    En décembre 2011, la convention cadre 2011-2014 de collaboration en matière de formation, d'insertion professionnelle et d'enseignement dans le secteur de la construction en Région wallonne et en Communauté française a été ratifiée. Elle s'inscrit dans l'axe « validation du capital humain » du Plan Marshall 2.vert et a pour but de créer des emplois durables et de qualité dans le secteur en répondant aux besoins des entreprises. Elle contribue à susciter et à développer les collaborations entre les acteurs de l'éducation, de la formation et le secteur tout en soutenant la valorisation des compétences acquises « tout au long de la vie».

    En signant cette convention, quels sont les engagements des partenaires ? Quelles seront leurs priorités ? Quels sont les objectifs précis de cette convention ?

    Le secteur de la construction connaît des difficultés de recrutement pour l'ensemble de ses métiers. Quelles actions concrètes seront mises en place afin de lutter contre les abandons en cours de formation et les faibles taux d'insertion à l'issue de celle-ci ? Des actions innovantes seront-elles initiées afin de pallier ces problèmes et de favoriser les collaborations entre le secteur et les acteurs de l'orientation, de la formation et de l'insertion?

    Quels sont les objectifs globaux poursuivis quant à l'articulation des parcours d'apprentissage et de vie professionnelle, en matière de promotion et d'orientation vers les métiers du secteur, notamment concernant l'articulation entre emploi et formation?

    Des actions seront-elles menées afin de favoriser l'égalité des chances et des droits dans l'accès à l'éducation, la formation, l'information et à l'emploi pour les publics plus fragilisés par rapport au secteur de la construction?

    Quelle sera la contribution de ces conventions sectorielles à la dynamique mise en place dans le cadre de l'accompagnement personnalisé et de la coopération entre le Forem et ses partenaires pour l'insertion ?
  • Réponse du 10/05/2012
    • de ANTOINE André

    La convention cadre (1) « Construction » traduit l’intention des parties signataires de s’engager dans la poursuite d’objectifs globaux structurés en domaines, déclinés en axes intégrant des indicateurs d’évaluation transversaux à l’ensemble des conventions sectorielles. Elle fait également l’objet de conventions spécifiques avec le Forem et l’IFAPME afin d’en décliner toute une série de fiches actions aboutissant sur des démarches concrètes en termes de formations, de stages d’apprentissages, d’alternance et d’emplois.

    Rencontrer les besoins du secteur de la construction en termes de recrutement, c’est tout d’abord s’inscrire dans une démarche plus globale de promotion des métiers. Et pour déconstruire durablement les stéréotypes, c’est dès l’école maternelle que des actions doivent être initiées. Mais c’est aussi amener les jeunes à s’interroger sur l’intérêt bien réel que représentent les spécialités de la construction et les inviter à s’y investir. C’est d’ailleurs l’objectif visé par la quinzaine de la construction qui est organisée depuis 5 ans à l’initiative du Fonds de Formation de la construction et du Forem, rejoints depuis cette année par l’IFAPME. Elle a regroupé de nombreuses activités réparties sur Liège, Verviers et Huy. Pendant cette quinzaine de la construction 2012 ont également eu lieu le « Village Métiers Construction » ainsi que les sélections pour l’ « EuroSkills 2012 de Spa-Francorchamps ». Ces 2 évènements se sont déroulés au Centre Construform de Grâce-Hollogne.

    Il est également impératif que le jeune, au cours de son cursus scolaire et particulièrement lors de la réflexion sur son orientation, puisse être soutenu dans son choix par une information sur l’ensemble des possibilités bien au-delà des clichés et par une confrontation avec la réalité de ceux-ci. Dans le cadre du Plan Marshall, le Forem, l’IFAPME et le secteur de la pré-qualification organisent d’ailleurs des essais métiers prioritairement accessibles aux jeunes (filles et garçons), notamment pour s’initier au secteur de la construction.

    Ces actions ne participent pas seulement à la promotion des métiers du secteur, elles permettent aussi d’éviter les abandons en cours de formation grâce à une meilleure connaissance de ces métiers.

    Au-delà de l’apprentissage proprement dit, il faut aussi favoriser l’articulation entre la formation et l’entreprise. C’est bien ici l’objet du développement de la formation en alternance au Forem, en collaboration avec l’IFAPME, avec pour secteur expérimental, celui de la construction. Ces articulations se font encore plus largement avec le monde de la formation et de l’insertion puisque les fiches actions déclinées à partir des conventions spécifiques sont opérationnalisées par les Task Force construction qui regroupent les partenaires sociaux, le fonds sectoriel, le FOREM, l’IFAPME et les missions régionales au sein des directions régionales.

    Quant à l’égalité des chances, cet axe transversal est bien repris dès la convention cadre pour favoriser l’accès à l’information, la formation et l’emploi pour des publics dits « plus fragilisés ».

    Enfin, il est clair qu’au travers des démarches concrètes déclinées à partir des conventions sectorielles, ces dernières contribuent directement à la dynamique mise en place dans le cadre de l’accompagnement individualisé. A cet égard, il est d’ailleurs prévu que l’évaluation globale de l’accompagnement individualisé et du dispositif de coopération intègre notamment des éléments issus des rapports sur les conventions sectorielles et l’implication des entreprises.



    (1) Sans être exhaustif, il s’agit d’ :
    - Articuler les parcours d’apprentissage et de vie professionnelle (participer aux travaux du Service Francophone des Métiers et des Qualifications, développer la validation des compétences)
    - Informer sur, promouvoir et orienter vers les métiers du secteur (promouvoir les métiers du secteur et développer l’orientation professionnelle, analyser le marché de l’emploi et de la formation sous l’angle des compétences à développer, des fonctions en pénurie, des opportunités de développement économique et de veille technologique, développer la disponibilité d’informations sur les secteurs, augmenter la visibilité des offres d’emploi du secteur sur le site du Forem)
    - Articuler la formation et l’emploi (garantir l’ouverture de places de stages en entreprise et d’apprentissage en particulier pour l’alternance, soutenir l’insertion professionnelle)
    - Assurer des formations en lien avec le marché du travail (soutenir l’apprentissage des langues, en ce compris l’alphabétisation et le français langue étrangère, renforcer la formation continue des travailleurs du secteur, soutenir la coopération entre les opérateurs de formation, d’enseignement, d’emploi et les secteurs dans le cadre, notamment, des Centres de compétence, des Centres de Technologies Avancées et des Pôles de synergies, augmenter l’investissement dans la formation des demandeurs d’emploi).