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L'état de la R.N. 676

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 414 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 16/03/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La R.N. 676 sur le territoire de Waimes (Amel vers Ondenval, traversée de Sourbrodt) se dégrade à une vitesse telle que les opérations provisoires de sauvetage n’ont plus aucun sens – sauf à poser carrément une nouvelle couche d’usure et de sauver de cette façon un certain nombre de kilomètres avant que leur réfection ne devienne trop coûteux.

    La Cour des comptes avait, à l’époque, émis la thèse qu’il fallait réserver chaque année minimum 2 % de la valeur patrimoniale du réseau à disposition pour son entretien. La réservation de 2 % pour l’entretien aurait pour effet pratique que tous les 50 ans, le réseau actuel aurait pu être renouvelé intégralement. Est-ce réaliste ? Les routes sont-elles ainsi faites que pour tenir aussi longtemps ? Ou faut-il prévoir (dans l’hypothèse d’une amélioration de la situation budgétaire de la Région wallonne) un délai nettement plus court, par exemple 25 ans, ce qui aurait pour conséquence pratique qu’on ne devrait pas prévoir 2 mais 4 % de la valeur patrimoniale du réseau à l’état neuf à l’entretien de celui-ci ?

    Prenant un nombre de kilomètres de 7.000 de routes régionales (hors réseau autoroutier) qui, à l’état nouveau, demandent un investissement de 1 million par km, 2 % signifierait alors qu’on devrait réserver chaque année un montant de 7.000 x 2 % = 140 millions. Or, actuellement, nous réservons quelque 86 millions à l’entretien des routes, devant couvrir par ce montant aussi d’autres frais liés à l’entretien. En effet, le budget d’entretien, tel qu’on le connaît actuellement, est le résultat d’une fusion de plusieurs AB du programme routes – génie civile.

    Combien faut-il d'illustrations pour démontrer que la course contre la montre, la course contre la dégradation progressive du réseau risque d’être perdue ? Vu l’effort en matière d’entretien et vu l’état actuel du réseau, celui-ci se dégrade plus rapidement qu’on ne pourra le remettre en état avec 86 millions par an. Nous sommes en train de créer une charge importante dont nos successeurs hériteront comme une espèce de dette cachée.

    Monsieur le Ministre dira certainement que mon analyse ne lui convient pas. Je peux le comprendre, mais je refuse d’embellir le discours politique si l’analyse de la question me contraint à ce genre de conclusion. Mais je ne lui fais aucun reproche dans la mesure où lui-même est l’héritier d’une situation dans laquelle, collectivement, ses prédécesseurs ont contribué. La question qui se pose actuellement est de savoir s'il continuera comme eux l’ont fait ou s'il tentera d’inverser la tendance ? Et comment s'y prendra-t-il, vu le contexte budgétaire actuel ?

    Pour en revenir à la question initiale : que va devenir la R.N. 676 ?
  • Réponse du 04/04/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    J'invite l'honorable membre à consulter la réponse apportée à la question n°408 traitant de ce sujet.