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La rentabilité énergétique des éoliennes

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 478 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 21/03/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Lors d'une conférence, M. Frédéric Chomé a exposé ce qui suit :

    « La rentabilité énergétique

    Il faut tout d'abord savoir que la plus grande pollution n'est pas engendrée par l'électricité (17%) mais par le chauffage et le transport (plus de 80%) dans lequel l'éolien n'intervient pas.

    Eolien, sa place dans le renouvelable

    Electricité = 17% de la consommation énergétique en Belgique .

    Electricité renouvelable:
    - = 1.2% à 5.3% de la consommation électrique en Belgique;
    - = (1.2% x 17%) 0.2% de la consommation énergétique en Belgique.

    Eolien :
    - = 11% de l'électricité renouvelable en Wallonie;
    - = (1.2% x 11 %) 0.13% de la consommation électrique en Belgique;
    - = (0.13% x 17%) 0.02% (0.02/100 = 0.0002 = 2/10.000 de la consommation énergétique en Belgique (données tirées du CWaPE).

    L'éolien couvre à peine 2/10000ème de la consommation énergétique belge!

    Rentabilité ? Vous avez dit rentabilité ? ».

    La Région wallonne peut-elle valider ou non cette analyse qui, de prime abord, peut paraître surprenante?
  • Réponse du 17/04/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    L’analyse relayée par l'honorable membre dans sa question comporte de nombreuses approximations qui, cumulativement, aboutissent à une conclusion erronée.

    Tout d’abord, il est abusif de dire que l’électricité ne représente que 17% de la pollution engendrée par les activités énergétiques. D’après le dernier bilan énergétique de la Wallonie, portant sur l’année 2010, la consommation de combustibles primaires en vue de produire l’électricité a représenté 99,4 TWh sur une consommation intérieure brute totale de 207 TWh, soit une proportion de 48%. L’auteur dont l'honorable membre relaie les propos ne prend pas en compte les pertes de transformation du secteur de la production d’électricité, qui sont pourtant très importantes (environ deux tiers de l’énergie contenue dans les combustibles primaires). C’est tout l’intérêt d’intégrer dans le parc de production électrique des projets éoliens qui utilisent un combustible non polluant.

    Ensuite, l’auteur omet de parler de la consommation de l’industrie qui représente pourtant 36% de la consommation d’énergie finale en Wallonie pour l’année 2010.

    Les chiffres repris de l’exposé de F. Chomé sont par ailleurs obsolètes:
    * La part de l’électricité renouvelable dans la consommation électrique : celle-ci s’élevait à 10% en 2010 (hors incinération), alors que l’auteur prend une hypothèse de 1,2% dans son calcul.
    * La part de l’éolien dans l’électricité renouvelable, s’élevait à 20% en 2010 (d’après le dernier rapport de la CWaPE, ce chiffre étant par ailleurs en forte croissance), alors que l’auteur prend une hypothèse de 11% dans son calcul.

    Je ne cautionne donc en aucun cas l’analyse relayée par l'honorable membre.