/

L'appel du VOKA pour recruter des travailleurs wallons

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 327 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 23/03/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    L'organisation patronale flamande courtaisienne cherche plus de mille travailleurs francophones. S'il s'agit d'une bonne nouvelle pour le marché du travail de manière générale, elle démontre également que le clivage nord-sud peut être surmonté si la volonté existe.

    Les patrons flamands viennent de faire le premier pas. Il faudra maintenant que les travailleurs wallons fassent pareil. Une telle initiative est d'autant plus remarquable lorsque l'on sait que cette organisation a toujours soutenu la thèse du renforcement du caractère flamand de Bruxelles.

    Si le VOKA informe que sur le lieu du travail, on parle souvent le français, les employeurs proposent des cours de néerlandais au sein de l'entreprise.

    Il me semble que le Gouvernement wallon doit prendre très au sérieux ce type d'appel et encourager les travailleurs non seulement à apprendre le néerlandais mais aussi à être mobiles sur le plan inter-régional.

    Au-delà du succès de la mobilité inter-régionale, quelles mesures Monsieur le Ministre envisage-t-il de mettre en place pour que la demande des patrons flamands soit suivie d'une réponse favorable du côté wallon ? Le Forem a-t-il déjà entrepris des démarches en la matière ?
  • Réponse du 10/05/2012
    • de ANTOINE André

    Je suis bien informé des besoins de recrutement dans le Courtraisis. Je peux également assurer que l’équipe mixte du Forem et du VDAB de la zone ouest (Mouscron), mise en place dans le cadre de la mobilité interrégionale, participe activement au recrutement de demandeurs d’emploi wallons dans cette région.

    A cet égard, la sensibilisation des demandeurs d’emploi s’effectue au travers des entretiens individuels des conseillers du Forem, des modules collectifs sur le marché de l’emploi en Flandre ainsi que des séances d’information. Des services spécifiques leur sont également proposés : inscription au VDAB comme demandeur d’emploi libre, aide à la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation en néerlandais, préparation de l’entretien d’embauche, participation à des jobdatings, etc.

    Quant à la formation des demandeurs d’emploi wallons intéressés par un travail en Flandre, elle porte plus particulièrement sur la connaissance du néerlandais, dont les modules sont déterminés en fonction des résultats obtenus au test et du profil de l’emploi recherché. L’apprentissage peut aussi se faire directement dans certaines entreprises qui mettent également en place des formations en néerlandais, ceci n’étant pas du reste une obligation. Si Colruyt le fait, par exemple, sur ses propres fonds, d’autres entreprises collaborent directement avec le VDAB pour les organiser sur le site du travail.

    J’aimerais souligner aussi l’investissement consenti dans le cadre du Plan Marshall 2.vert pour encourager la mobilité via l’apprentissage des langues, dont celui du néerlandais. Citons Wallangues (plate-forme d’apprentissage des langues nationales et de l’anglais), les modules intensifs de formation et bourses d’immersion pour les demandeurs d’emploi, les bourses pour les élèves, les chèques langues pour les travailleurs.

    Enfin, concernant la mobilité des travailleurs wallons vers la Flandre, les chiffres ONSS indiquent qu’elle n’est plus à démontrer. En effet, en 2009, l’ensemble de la Flandre comptait 49.087 postes de travail salariés occupés par des Wallons. De 2005 à 2008, l’emploi des Wallons en Flandre avait augmenté significativement (+ 12%).