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L'adaptation des vélodromes wallons à l'entraînement de haut niveau

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 335 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 23/03/2012
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Alors que la Communauté française compte cinq vélodromes (Ans, Bernissart, Rebecq, Gilly et Rochefort) en plein air, construits à la fin des années nonante et dont l'utilisation n'est pas régulière, elle ne dispose pas, en revanche, d'un seul anneau indoor avec le revêtement adéquat pour les épreuves sur piste.

    Cette carence contraint, par exemple, Jonathan Dufrasne, pourtant qualifié avec l'équipe de poursuite pour les Jeux olympiques de Londres, cette année, à aller à Gand pour pouvoir pratiquer un entraînement spécifique en la matière. C'est également le cas pour la prometteuse génération de juniors qui s'y rend en moyenne deux fois par semaine et qui, malgré ce handicap, enchaîne les performances intéressantes.

    Monsieur le Ministre n'est pas sans savoir que le manque de toit handicape sérieusement le succès des vélodromes en Wallonie.

    Malgré les difficultés budgétaires que nous connaissons, ne serait-il pas judicieux, par exemple en recourant au financement alternatif et aux sponsors, de couvrir au moins l'un de ces vélodromes avant que ces outils ne soient trop abîmés par les intempéries ou autres (à titre illustratif : le glissement de terrain à Rebecq) et ne réduisent à néant l'investissement conséquent que cela a représenté (5 à 600.000 euros pièce) ?
  • Réponse du 07/05/2012
    • de ANTOINE André

    Monsieur Tom Van Damme, Président depuis 2010 de la Fédération nationale de cyclisme, s’est engagé dans une approche ambitieuse du développement du cyclisme belge.

    Monsieur Yves Vanassche qui est mon premier conseiller en matière de cyclisme, a rencontré à maintes reprises, le président.

    Le programme d’investissement doit être concerté avec la Ligue vélocipédique et son Président, Monsieur Thierry Maréchal. Il faut concilier d’une part, les investissements régionaux avec le développement d’une politique sportive communautaire dans le cadre d’un programme national.

    Il existe aujourd’hui 3 « anneaux » d’apprentissage et d’éducation à la bicyclette en Wallonie : Ans, Rebecq, Rochefort. Ces équipements, construits dans les années 2000, ont coûté entre 500 000 et 800 000 euros chacun.
    La part contributive de la Région wallonne a été de 60%.
    La Fédération nationale est intervenue à hauteur de 75 000 euros par site et le solde restant dû a été supporté par le promoteur.

    Vu leur spécificité technique, ces installations, avec les pentes plus douces dans les virages, permettent à tout un chacun et avec une bicyclette tout à fait normale, de s’initier à la pratique du cyclisme sur piste.

    Si ces anneaux cyclistes permettent au plus grand nombre de pratiquer le vélo, dans leur région ou à proximité, en toute sécurité sur une enceinte fermée, le problème du « coureur cycliste » qui souhaite s’entraîner ou participer à de petites compétitions sur pistes couvertes, et en Wallonie, reste entier.

    Comme l'honorable membre le sait, la décision du gouvernement porte sur l’édification d’une salle de sport indoor dédiée principalement à l’athlétisme et pouvant accueillir d’autres disciplines.
    Cet investissement sera l’un des plus importants de ces 10 dernières années, nous devons calibrer notre projet sur base de cette décision du gouvernement.
    Il faut donc s’inspirer de l’expérience de nos voisins, des installations existantes et enrichir notre projet.

    Dès lors, je me suis déjà rendu récemment à Valence, en compagnie de mes administrations (Adeps et Infrasports) et de représentants du consortium louvaniste.
    Cette ville possède une infrastructure impressionnante, située à quelques kilomètres du centre ville. Celle-ci est intégrée dans le paysage architectural. Cette installation est principalement dédiée à la compétition internationale. Elle présente une capacité d’accueil de près de 6 000 spectateurs.
    Cette infrastructure fait cohabiter athlètes et cyclistes sous un même toit.
    Cette coexistence est possible et correspond à des besoins de notre Fédération Wallonie-Bruxelles.
    L’isolation et la sonorisation de ce bâtiment n’apparaissent pas comme le point fort de ce site, de même que les bureaux et salles de réunion ne valorisent pas suffisamment le complexe sportif.
    La conception de cette salle malgré sa taille impressionnante, confère aux spectateurs un sentiment de proximité avec l’espace sportif.
    Il existe 3 infrastructures de ce type en Espagne.

    Si nous pouvons nous inspirer de ce complexe sportif, il n’est pas possible de le transposer tel quel.
    Sa capacité d’accueil apparait trop importante pour notre communauté, la conception d’un tel outil doit préfigurer une gestion rigoureuse tant au niveau des consommations énergétiques qu’au niveau de la rentabilité sportive.
    Nous devons pouvoir accueillir tant la compétition de Belgique que la compétition scolaire, l’espace doit être accessible à tous.

    J’envisage de me rendre prochainement à Paris afin de visiter la salle indoor d’athlétisme où cohabitent également athlètes et cyclistes dans un espace dédié davantage à l’entraînement.