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L'importance de l'industrie alimentaire wallonne dans l'exportation industrielle

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 179 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 28/03/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    D'après "Trends Tendances", version on-line : « L’industrie alimentaire wallonne représente 10% des exportations industrielles wallonnes totales et contribue au solde positif de la balance commerciale. Pas mal de produits alimentaires s’exportent très bien, au-delà de la bière et du chocolat. D’après FEVIA Wallonie, il y a encore du potentiel pour exporter plus et plus loin, et tirer ainsi la croissance du secteur.
    En moyenne, 50% du chiffre d’affaires des entreprises alimentaires est exporté. Si les principaux pays d’exportations sont la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Union européenne, on observe ces dernières années une croissance plus forte vers la grande exportation. ».

    FEVIA Wallonie lance une série d’actions et d’outils pour booster davantage les exportations alimentaires : guide à l’export, base de données des entreprises alimentaires belges, sessions d’informations, etc.

    La Wallonie est souvent productrice de matière première agricole à exporter tandis que la transformation agro-alimentaire se fait en dehors de la Région. Tel est par exemple le cas concernant la production de lait : 50 % de cette matière première sont exportés et valorisés ailleurs. La première transformation se faisant souvent dans la laiterie, il y a lieu de mettre sur pied une stratégie visant la valorisation de cette denrée alimentaire soit dans le secteur agro-alimentaire, soit dans l’industrie pharmaceutique basée sur les molécules qu’on peut extraire du lait, soit encore dans d’autres industries comme, par exemple, le cosmétique (pour ne citer qu’un exemple).

    La première question que je souhaite adresser à Monsieur le Ministre est celle de savoir qui, au niveau de la Région wallonne, en a la compétence : s’agit-il d’une compétence localisée chez le ministre de l’économie (comme je le pense) ou localisée chez le ministre de l’agriculture ?

    La deuxième question concerne la compétence en matière de R&D qui sera à la base de la valorisation de la matière première produite en Wallonie : s’agit-il d’une compétence partagée entre la ministre de l’économie et le ministre de la recherche scientifique ?

    Ces questions ont pour but prioritaire d’identifier qui, avec quels moyens et comment pourra donner les impulsions nécessaires au secteur de la valorisation industrielle du lait (on peut aussi prendre d’autres denrées alimentaire comme exemple). Et c’est le moment d'interroger le Gouvernement wallon quant au bilan intermédiaire des efforts entrepris en faveur de l’industrie agro-alimentaire dans la cadre du PM 2.vert.

    Et je terminerai par les questions avec lesquelles j’ai commencé :
    - vu l’importance de l’agro-alimentaire dans l’exportation, quelles sont les politiques mises en place par le Gouvernement wallon pour soutenir et amplifier les efforts entrepris par le secteur en général et par FEVIA en particulier ;
    - s’agit-il d’un potentiel où la Wallonie va pouvoir gagner du terrain d’abord chez nos partenaires traditionnels (France, Pays Bas, Allemagne, UE) mais aussi pour conquérir de nouveaux marchés ?
  • Réponse du 06/09/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Tout ce qui relève de l’économie ou de l’exportation de l’ensemble du tissu agroindustriel wallon relève de la seule compétence du Ministre de l’Economie.

    Par contre pour ce qui concerne le secteur de la production primaire identifiée comme agricole et la valorisation de celle-ci, cette compétence relève du Ministre de l’Agriculture.

    Ensuite, pour ce qui concerne la R&D à la base de la valorisation de la matière première produite en Wallonie, elle est scindée comme suit :
    - la recherche académique fondamentale relève de la seule compétence du Ministre de la Recherche;
    - la recherche et la valorisation agricole répondant aux codes définis pour la recherche wallonne à l’agriculture relève de la compétence du Ministre de l’Agriculture;
    - la recherche liée à la valorisation économique et industrielle (prototypage) relève du Ministre de l’Economie.

    Le Gouvernement wallon reconnaît l’industrie agroalimentaire comme un secteur capable de créer encore aujourd’hui de la valeur ajoutée et de s’inscrire à l’international, et plus particulièrement au sein de nos pays voisins.

    Au niveau des exportations, rappelons que l’AWEx a dédié un service au seul secteur agroalimentaire au sein de son organisme. Il est encore aujourd’hui le seul secteur à bénéficier d’un service entier pour aider les entreprises wallonnes actives dans l’agroalimentaire à s’exporter.

    Chaque année, l’organisme élabore un plan d’actions en concertation avec les opérateurs wallons du secteur agroalimentaire, qu’il s’agisse des entreprises, des fédérations, du Pôle de compétitivité Wagralim, ou de la grappe agro de l’Union wallonne des entreprises.

    Au cours des dix dernières années, outre les missions multisectorielles et donc, pour le seul secteur agroalimentaire, l’AWEx a ainsi organisé plus de 270 actions, le tout couvrant 48 pays et 64 destinations.

    Rappelons également que la Région wallonne soutient financièrement et logistiquement le pôle WAGRALIM dans ces efforts d’internationalisation. Grâce à ce soutien, le pôle a pu entreprendre environ 170 démarches de réseautage ou de promotion entre 2006 et 2011.

    Au cours des 5 dernières années, on constate que le poids du secteur agroalimentaire dans les exportations wallonnes est resté stable, oscillant autour de 10 % des exportations totales. La valeur des exportations wallonnes agroalimentaires a par contre progressé passant de 3,7 milliards d’euros en 2007 à 3,85 milliards en 2010 et 2,99 milliards d’euros pour les 9 premiers mois 2011.

    Si l’on considère les statistiques des 5 dernières années, on constate effectivement une croissance vers la France, les Pays-Bas et l’Allemagne qui absorbaient en 2011 62,5 % du total de nos exportations agroalimentaires (contre 57,5 % en 2007).

    Les contacts entre FEVIA Wallonie et l’AWEX sont fréquents. Une nouvelle rencontre est prévue prochainement pour un échange de vues sur le programme d’actions agroalimentaires 2013-2015 entre le service agroalimentaire de l’AWEX, FEVIA et les entreprises membres de la fédération.