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Le déclin des abeilles évité grâce à certaines plantes

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 449 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 03/04/2012
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Attentive au devenir du secteur apicole, acteur important de la préservation de la biodiversité, je souhaite aborder une nouvelle fois la problématique du déclin des abeilles chez nous et au-delà de nos frontières.

    Depuis une vingtaine d’années déjà, les populations d’abeilles ne cessent de chuter en Europe – parfois jusqu’à 60% en moins.

    La disparition des fleurs sauvages, la pollution ou encore les maladies sont les principales causes de leur extinction.

    Mais ce déclin pourrait être évité. C’est en tout cas ce qu’affirment des biologistes de l’Université du Sussex. Ces derniers ont analysé comment les différentes espèces de fleurs attirent les insectes butineurs. Les résultats préliminaires ont ainsi révélé que certaines plantes attirent davantage les abeilles que les bourdons.

    Quelles sont ces plantes qui attirent plus les abeilles ?
    - la bourrache ;
    - la sauge verticillée ;
    - la marjolaine sauvage ;
    - l'origan grec ;
    - les lavandes.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de ces recherches ? Dispose-t-il d’autres résultats d’analyses allant dans ce sens ?

    L’information quant à l’attrait des abeilles pour certaines plantes circule-t-elle déjà au sein des instituts, associations, centres de recherches actifs dans la protection de l’environnement, dans les secteurs horticole et agricole ?

    Ne faudrait-il pas sensibiliser le plus grand nombre, du citoyen au spécialiste, à opérer les bons choix d’approvisionnement des parterres ?

    Je souhaite profiter de cette question pour faire le point sur les problèmes de surmortalité et d’affaiblissement des abeilles chez nous. Quelles sont les conclusions pour l’année 2011 ?

    En 2009, le prédécesseur de Monsieur le Ministre avait signé avec le CARI (Centre apicole de recherche et d’information de Louvain-la-Neuve) une convention portant sur l’engagement d’une personne à 4/5 temps pendant 18 mois. Cette convention couvre plusieurs thématiques dont la problématique vétérinaire, le suivi des problèmes de dépérissement en Région wallonne ou encore la diffusion d’un guide de bonnes pratiques pour aider le secteur dans sa mise en conformité avec la législation relative à la sécurité alimentaire.

    Monsieur le Ministre peut-il me présenter un bilan du travail réalisé par cette personne ? Des résultats concrets ont-ils pu être observés ? Son contrat a-t-il été renouvelé ?
  • Réponse du 19/04/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    La relation entre les plantes et les insectes pollinisateurs au sens large a été vulgarisée par le Service public de Wallonie dans un ouvrage intitulé « Abeilles sauvages, bourdons et autres insectes pollinisateurs ».

    Ce livret fait partie des références reprises sur la partie du site « environnement.wallonie.be » dédiée au Plan MAYA.

    Les résultats des actions menées en 2011 dans le cadre du Plan MAYA sont éloquents : grâce au soutien de la Wallonie, les 165 communes Maya ont pu mettre en place :
    - 230 900 m² de prés fleuris ;
    - 2 274 arbres mellifères haute tige ;
    - 1 316 arbres fruitiers ;
    - 14 218 mètres de haies mellifères.

    En ce qui concerne les dépérissements des colonies, les nouvelles ne sont pas bonnes : des taux de mortalité très élevés de 20-40, voire 100 % selon les ruchers sont observés en Wallonie en ce début de printemps. Les pertes sont à rapprocher de celles de 2008.

    En matière d’encadrement des apiculteurs, mon prédécesseur a reconduit le projet avec le CARI pour deux ans à partir d’avril 2011 (budget de 142 200 euros). Il a pour objectif principal de redynamiser l’apiculture wallonne, de la rajeunir, à travers quatre pôles d’action :
    1) la formation pour les ruchers-écoles et les apiculteurs ;
    2) l’information des apiculteurs ;
    3) l’évaluation du secteur apicole ;
    4) Mise à disposition d’une ruche pour les nouveaux diplômés des formations.

    Enfin, en ce qui concerne la recherche, je vous rappelle que mon prédécesseur a octroyé une subvention de 265.350 euros pour supporter un projet d’« Approche expérimentale des mortalités inexpliquées de colonies d’abeilles en Wallonie » mené conjointement par le CRA-W, Gembloux Agro-Bio Tech et le CARI. Ce projet a débuté en avril 2011 et livrera ses résultats en janvier 2013.