/

Le remplacement des lampes au mercure

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 500 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 04/04/2012
    • de LANGENDRIES Benoît
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
    A partir de 2015, les lampes contenant du mercure seront interdites de vente et de production sur tout le territoire européen. La mise en œuvre de cette directive n’est pas sans générer de soucis pour la région.

    En effet, parmi les lampes installées sur les voiries communales wallonnes, il subsiste encore 60 000 lampes de ce type malgré la mise en route de leur remplacement depuis un certain nombre d’années. La Région wallonne octroie en effet une subvention aux communes à cet effet depuis près de 15 ans mais il s’avère que, au rythme où se libèrent ces fonds, 20 années seront encore nécessaires pour venir à bout de toutes les lampes mercure à haute pression sur le territoire wallon. L’opération de remplacement peut effectivement se révéler très lourde, étant donné qu’il faut parfois changer l’entièreté du dispositif électrique.

    Monsieur le Ministre a déjà relevé l’urgence de la situation. Mais l’état actuel des budgets wallons ne permettra sans aucun doute pas de revaloriser le programme de subvention destiné au remplacement des lampes mercure. Bien sûr, le passage à des lampes à incandescence permettra de dégager des économies d’énergie et il est donc utile pour les communes d’investir dans la modernisation de l’éclairage public. Mais comme Monsieur le Ministre l’a encore bien souligné, on ne peut laisser les communes sur le carreau et un soutien financier est nécessaire. Reste à savoir vers qui se tourner.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire si l’inventaire de l’éclairage communal qui devait être réalisé pour janvier 2011 sera complet prochainement afin de pouvoir évaluer plus précisément les remplacements qui doivent encore être effectués ? Est-ce qu'il pense qu’il sera nécessaire, comme ce fut le cas à Bruxelles, de compenser le remplacement des lampes à mercure qui subsistent par une augmentation du nombre de poteaux ? Afin de financer cette opération urgente, est-ce qu’une approche d’un tiers investisseur, public ou privé, a déjà été réalisée par les soins de Monsieur le Ministre ? Finalement, ne serait-il pas intéressant de profiter de cette modernisation pour encourager les communes à tester le « dimmage », à savoir la modulation de l’éclairage en fonction de l’heure de la journée, afin de dégager d’autres économies et de permettre aux communes de rembourser plus facilement les investissements qui sont aujourd’hui plus que nécessaires ? Ou encore, ne serait-il pas envisageable de recommander le passage à l’éclairage LED, qui semble faire ses preuves avec une économie d’énergie de 50% ?
  • Réponse du 25/04/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Comme l'honorable membre le rappelle, je suis la problématique du remplacement des lampes au mercure depuis plusieurs mois déjà.

    Et comme il le souligne, l’impossibilité de ne remplacer que la source lumineuse et donc la nécessité de remplacer le luminaire dans sa totalité, implique un budget élevé, incompatible avec une simple revalorisation du programme Epure.

    Je tiens cependant à rassurer l'honorable membre, il ne sera pas nécessaire de modifier l’espacement des poteaux. Des luminaires performants, apportant un niveau d’éclairement en accord avec la législation sans modification de l’interdistance sont en effet disponibles chez de nombreux fournisseurs.

    Même si l’inventaire n’est pas totalement terminé, le suivi du travail des GRD par la CWAPE et les échanges d’information laissent supposer qu’il reste en fait de l’ordre de 62 000 à 63 000 lampes au mercure haute pression à remplacer.

    Nous finalisons actuellement les modalités d’une approche de type tiers investisseur qui se limitera au strict remplacement des luminaires par des luminaires dits fonctionnels.

    Ces luminaires ont en effet déjà démontré des performances énergétiques qui ne s’éloignent que de quelques % des performances des LED pour un coût nettement moindre.
    Il faut savoir que les GRD travaillent encore actuellement avec des laboratoires de contrôle afin de s’assurer de la fiabilité et des performances techniques des éclairages sur le long terme.

    En outre, ce choix permet d’harmoniser les spécificités techniques des luminaires de remplacement avec celles imposées pour le remplacement des lampes mercure basse pression.

    Enfin, nous ne prendrons pas en charge le matériel de dimming puisqu’il fait déjà actuellement partie des missions des GRD.