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L'éco-combis et l'emploi

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 369 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 25/04/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Jadis, on parlait des méga-transports et des dégâts que ceux-ci posaient au niveau du réseau routier. Aujourd’hui, on parle d’éco-combis d’un tonnage jusque 60 t, d’une longueur jusque 25.25 m. Il s’agit d’un camion combiné avec une remorque ou avec deux semi-remorques ou encore d’autres combinaisons (voir la dernière édition du journal du secteur du transport).

    Voir à ce sujet également l’AR du 19 mars 2012 publié dans le MB du 28 mars 2012. La publication des AR est, selon le secteur, la première étape concernant des projets-pilotes de mise en circulation d’un nouveau type de véhicule. « La balle est maintenant dans le camp des Régions » - précise le secteur.

    Quel va être l’effet des éco-combis (terminologie utilisée) sur l’emploi dans le secteur ? Ne risque-t-on pas de perdre une série d’emplois parce qu’avec ce type de véhicules, deux chauffeurs savent transporter ce qui nécessite l’intervention de trois chauffeurs sur un poids lourd classique ? Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre sur la question ?
  • Réponse du 20/08/2012
    • de ANTOINE André

    Le rapport sur le verdissement de l’économie, publié par le Forem en 2011, évoque la question des éco-combis comme piste pour diminuer les émissions de CO2 dans le secteur des transports. En effet, ce type de camions permet de transporter 30 % de marchandises en plus sur un seul trajet.

    Mais l’usage de tels éco-combis nécessite des aménagements au niveau des infrastructures routières : entrées/sorties d’autoroutes, ronds-points, places de stationnement. Par ailleurs, la question de l’impact sur la sécurité routière de ces véhicules n’est pas tranchée. Cette solution ne pourrait donc s’envisager que sur certains types de trajets (longues lignes droites comme en Amérique du Nord).

    Actuellement, seuls les Pays-Bas, la Suède et la Finlande autorisent ce type de camion sur leurs routes. Des tests sont en cours en Allemagne, au Danemark et en Norvège. Pour la Belgique, des autorisations peuvent être accordées pour des projets-pilotes de trajets particuliers, et ce à l’initiative des Régions.

    Au niveau de l’emploi, il ne devrait pas y avoir de conséquences négatives massives en Wallonie. En effet, même si l’usage d’éco-combis était prochainement autorisé, l’utilisation réelle de ces véhicules serait limitée, étant donné les courts trajets et les aménagements nécessaires pour en permettre la circulation.

    Enfin, même s’il n’y a actuellement pas de pénurie de chauffeurs poids-lourds, la pyramide des âges du secteur des transports indique qu’entre 3 et 4 travailleurs sur dix ont plus de 50 ans. Des difficultés pour remplacer les départs à la retraite de bon nombre de ces actifs pourraient donc apparaître dans quelques années et l’usage, même limité, d’éco-combis pourrait constituer, en partie, une réponse à ces difficultés.