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La facture salée à charge des CPAS

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 288 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 02/05/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    L’exclusion des chômeurs ne reste pas sans effet sur les CPAS. La Fédération des CPAS et son président sont clairs sur la question : les CPAS doivent débourser 52 millions en 2011.

    Et c’est d’autant plus le cas dans les communes qui font partie des « poches de pauvreté » où :
    - l’emploi vacant n’est pas abondant ;
    - les candidats exclus ne présentent pas un profil favorable à l’employabilité que ce soit en termes de qualification ou pour d’autres motifs ;
    - le seul moyen de nouer les deux bouts du mois est de solliciter le RIS.

    L’autorité fédérale est-elle en train de mener une politique sur le dos des entités locales (qui ne manqueront pas de s’adresser à la Région pour se ressourcer) ?

    Claude Emonts informe que le problème concerne souvent des familles mono-parentales. Des familles qui sont donc coincées entre le devoir en tant que parents et la recherche d’emploi. S’il s’agit là déjà d’un public particulièrement fragile, l’exclusion ciblée de cette catégorie de familles les rend encore plus fragiles :
    - les disponibilités effectives pour accepter un emploi sont réduites vu les devoirs de famille ;
    - les enfants sont également concernés par une situation économique qui se dégrade.

    Vu que 35 à 50 % de la charge est à porter par la commune, qui – si elle est dans une « poche de pauvreté – est caractérisée par un revenu moyen par habitant inférieur à la moyenne régionale, on doit constater que c’est la solidarité des « pauvres avec les pauvres » tandis que les communes mieux positionnées s’en sortent plus facilement.

    Puis-je donc solliciter Monsieur le Ministre pour qu’un examen attentif de la question soit fait dans le but d’assurer à tout un chacun (et notamment aux familles mono-parentales) une vie digne et dans le but de ne pas asphyxier les communes qui ont le plus besoin d’aide pour sortir du marasme économique ? N’est-il pas utile d’orienter les moyens de façon à ce que des perspectives soient dégagées notamment en faveur des ménages fragilisés sur le plan de la qualification, de l’emploi et du pouvoir d’achat ? De focaliser, par exemple, un contingent de points APE sur les CPAS les plus frappés par l’exclusion des chômeurs ?