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Les éoliennes on-shore ou off-shore

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 549 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 14/05/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Que faut-il penser des propos suivants : « De plus en plus d’« opposants » accompagnent cette proposition, résignés devant la part importante prévue par l’éolien on-shore dans les objectifs 2020 de la Région wallonne dans laquelle elle ne prend pas de participation, alors qu'elle finance via des intercommunales des projets éoliens offshore » ?

    Il s’agit d’un propos qu’un participant (expert) de la cellule éolien nous a envoyé.

    La Région wallonne participe-t-elle, comme c’est suggéré, via les intercommunales à des projets off-shore, alors qu’elle abandonnerait l’on-shore aux investisseurs privés ?
  • Réponse du 06/06/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    J’ai déjà eu l’occasion de répondre précédemment à des questions similaires concernant l’éolien off-shore. Par ailleurs, la citation reprise par l’honorable membre est floue puisqu’il y est fait référence à une « proposition » qui n’est nullement explicitée.

    Je rappellerai que le développement de l’éolien off-shore constitue un enjeu stratégique pour la Belgique.

    Je soulignerai une nouvelle fois qu’il n’y a pas à choisir entre le développement éolien off-shore et on-shore ; il faudra soutenir en parallèle le développement de ces deux sources d’énergie, cruciales pour notre avenir énergétique. Même en tablant sur une exploitation maximale de l’éolien off-shore, l’électricité issue de la mer du Nord n’est pas suffisante pour couvrir l’entièreté de nos besoins en matière d’énergies renouvelables. Il faudra recourir à une large palette de ressources renouvelables, parmi lesquelles les éoliennes on-shore auront un rôle important.

    Des entreprises wallonnes sont actives dans le développement off-shore en mer du Nord. En effet, la concession pour le 6e parc éolien off-shore en mer du Nord a été octroyée au projet Seastar d’une puissance totale de 246 MW. Electrawinds et Power@sea détiennent tous les deux 50 % du parc. Power@Sea est une société d’investissement et de développement spécifique, dont Socofe et Ecotech Finance sont des actionnaires importants. Ces deux acteurs sont d’ailleurs déjà associés dans le cadre du projet C-Power, premier champ éolien off-shore.

    Socofe fédère des intérêts communaux wallons. Selon l’intérêt de ses partenaires, elle intervient dans des dossiers économiques et financiers. Cette société anonyme est donc essentiellement active dans des secteurs intéressant les collectivités locales, comme l’énergie, les énergies renouvelables, l’environnement et l’eau. Quant à Ecotech Finance, il s’agit d’une filiale à 82% de la S.R.I.W. qui a pour objet de promouvoir la gestion de l’environnement en Wallonie en prenant des participations dans les entreprises relevant de ce secteur afin d’en assurer le développement économique, d’y créer de l’emploi, d’inciter ces entreprises à acquérir un savoir-faire original et à l’exporter dans les marchés mondiaux en pleine expansion.

    Il est fallacieux de faire croire que parce que ce type d’acteurs participent au financement de parcs éoliens off-shore, ils se désintéresseraient de l’éolien en territoire wallon. Que du contraire. Plusieurs intercommunales soutiennent d’ailleurs le projet de nouveau cadre de référence éolien, dans lequel figure un renforcement de la participation des communes dans les projets éoliens, le cas échéant avec le soutien des intercommunales. Certaines intercommunales sont également actives directement dans le développement de projets éoliens sur territoire wallon. Les propos de « l’expert » relayés par l’honorable membre apparaissent donc clairement dénués de fondement.