Le récent incident survenu au cours d'une descente de la Lesse

• Session : 2011-2012
• Année : 2012
• N° : 506 (2011-2012) 1

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• Question écrite du 15/05/2012

  • de PECRIAUX Sophie
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
  
  On a frôlé de peu la catastrophe ces derniers jours sur la Lesse.
  
  Des étudiants de cinq écoles, qui faisaient du kayak ont dû être évacués en hélicoptère vers l’hôpital de Dinant et de Mont-Godine.
  A cause d’un tronc d’arbre, une cinquantaine d’entre-eux ont dû être sortis de l’eau. Six ont été emmenés à l’hôpital.
  
  Les pompiers avaient été appelés sur les lieux vers 13 heures pour tronçonner un tronc d’arbre qui s’était abattu sur la Lesse.
  Ils ont travaillé aussi vite que possible mais les étudiants dans leurs embarcations sont arrivés trop vite...
  Les bateaux zodiacs qui sont arrivés ensuite ont été bien utiles pour aller récupérer les jeunes tombés à l’eau et échoués sur les berges.
  
  Le loueur de kayaks affirme que : « les kayaks pouvaient circuler aujourd’hui, je suis formel. Il y a une hauteur d’eau maximale de 90 cm au-dessus de laquelle les kayaks ne peuvent naviguer ».
  
  Vu les récentes chutes de pluies, le niveau était assez haut, ce loueur a donc téléphoné aux cinq écoles pour leur expliquer qu’on allait peut-être devoir annuler la descente.
  Finalement quand il a mesuré la hauteur d’eau. Elle était à 90 cm, pile. Il a alors autorisé les kayaks à circuler mais seulement pour les élèves de plus de 15 ans.
  
  Vu les conditions météorologiques, ce n’était pas la journée idéale pour faire du kayak. Le problème dans la région, c’est que les berges de la Lesse sont très difficiles d’accès.
  
  Les conditions de sécurité ont-elles bien été respectées ?
  
  Les loueurs sont-ils autorisés à décider de la navigabilité sur le cours d’eau ?
  
  Ne faudrait-il pas organiser un partenariat pour que le RAVeL entre Houyet et Dinant puisse longer la Lesse ?
  
  Ainsi les kayakistes pourraient plus facilement évacuer le lit de la rivière en cas de problème. Et cela permettrait aussi aux pompiers et services de secours de les secourir bien plus efficacement !
  
  
  
  
  

• Réponse du 04/06/2012

  • de DI ANTONIO Carlo
  
  L’arbre à l’origine de l’incident est tombé durant la nuit du 2 au 3 mai.
  
  Les loueurs de kayaks doivent s’assurer que le parcours qu’ils proposent n’est pas semé d’embuches avant d’autoriser les premières descentes de la journée par leurs premiers clients.
  
  La température de l’eau (12°C), cause des cas d’hypothermie, est la cause de l’intervention des services de secours.
  
  L’arrêté du Gouvernement wallon du 19 mars 2009 réglementant la circulation sur et dans les cours d’eau fixe le débit seuil haut de la Lesse à 52 m3/s.
  Le 3 mai, le débit horaire enregistré à 6 heures à Gendron, station de référence, était de 35,7 m3/s et la circulation était donc autorisée.
  
  Il revient aux loueurs d’informer correctement leur clientèle et aux accompagnateurs de groupe de mineurs de s’inquiéter de l’éventuelle dangerosité du parcours avec de tels débits.
  
  Depuis avril 2011, une signalétique de secours a été placée sur la Lesse entre Houyet et Anseremme, sous forme de bornes espacées à intervalles réguliers.
  
  En complément à cette signalétique, le Service Incendie de Beauraing établit actuellement un relevé de tous les chemins d’accès en rapport avec la situation des bornes.
  
  Comme précisé à M. Prévot lors de la séance du 21 mai 2012 du Parlement wallon, la réalisation d’un RAVeL n’est pas à l’ordre du jour et ne résoudrait pas la question de l’accessibilité par les services ce secours.