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L'adaptation du portique sur la passerelle reliant Jambes et Namur afin de garantir le passage pour l'ensemble des usagers admis

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 507 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 15/05/2012
    • de HAZEE Stéphane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    J’ai bien lu la réponse du 23 avril 2012 de Monsieur le Ministre à la question écrite que j’ai déposée, relative à l’aménagement d’un portique sur la passerelle reliant Jambes et Namur et à l’entrave qu’il constitue pour une série d’usagers.

    Je prends note avec intérêt de ce qu'il mesurait que cette passerelle présente un potentiel d’attrait important vis-à-vis du public souhaitant passer d’une rive à l’autre de la Meuse.

    J’ajoute que tel n’est pas seulement le cas des usagers mais aussi des autorités publiques, puisque les différentes études de mobilité, dont le plan communal cyclable, et les études d’aménagement du territoire, ont démontré l’importance de relier Namur et Jambes pour les modes doux, autrement que par les ponts routiers fortement chargés, et que la passerelle est cartographiée par le SPW, notamment au niveau du Ravel 2.

    Je prends note de la confirmation de Monsieur le Ministre que ce portique a été installé pour empêcher l’accès à certains usagers malveillants. Il va de soi que je partage entièrement la volonté d’assurer la sécurité de chacun, et en particulier du personnel qui est conduit à travailler sur cette passerelle.
    Je pense toutefois que la diversité des situations a été insuffisamment prise en compte dans la réalisation de cet aménagement et qu’il s’avère en l’état disproportionné compte tenu des effets négatifs qu’il engendre pour une série de personnes.

    Je me réjouis donc qu'il partageait ce constat en donnant instruction à la DGO2 de garantir le passage de tous les usagers admis qui avaient, auparavant, la possibilité de passer.

    Je lis qu'il a demandé de faire valider le dispositif par l’AWIPH notamment. Je crains que l’Agence ne soit pas l’organisme le mieux outillé, puisque c’est généralement l’association GAMAH qui est consultée en matière d’accessibilité des lieux publics aux personnes à mobilité réduite.
    Je pense qu’il serait également utile de considérer les acteurs de la mobilité, tels que les services du SPW compétents en matière de mobilité ou des associations de cyclistes ou piétons, comme le GRACQ par exemple.

    Je souhaite insister sur la célérité nécessaire de ces démarches. Cela fait à présent un mois que le passage est obstrué et il ne faudrait pas que la mise en œuvre d’une solution alternative doive être attendue trop longtemps.

    Je porte par ailleurs à la connaissance de Monsieur le Ministre l’adoption par le Conseil communal de Namur d’une motion à ce sujet en date de ce 23 avril 2012.

    Monsieur le Ministre peut-il m’informer du délai dans lequel le libre accès de tous les usagers admis pourra être rétabli ?
    Peut-il m’indiquer s'il peut consulter l’ASBL GAMAH, ainsi que les acteurs intéressés de la mobilité, comme le GRACQ par exemple ?
  • Réponse du 04/06/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le dispositif actuel n’empêche pas le passage des usagers autorisés (non motorisés) souhaitant emprunter la passerelle.

    L’ASBL GAMAH a été contactée, par l’intermédiaire de l’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH), dans le but d’analyser la praticabilité du dispositif vis-à-vis des personnes à mobilité réduite. Le spécialiste qu’elle a dépêché sur place a conclu que le portique est fonctionnellement adapté, mais qu’il serait utilement complété par une signalétique appropriée à chaque type d’usager. Cette signalisation était déjà en préparation au niveau de la Direction des Voies hydrauliques de Namur, et sera placée dans les semaines qui viennent.

    Le Gracq a quant à lui remis un avis négatif sur le dispositif, préférant accepter « l'inconvénient qui est de voir occasionnellement un véhicule à moteur sur notre cheminement ». Cette prise de risque est toutefois surprenante et contradictoire avec l’importance que reconnait cette association quant au passage sur la passerelle qui constitue « le seul point de passage sécurisé sur la Meuse pour relier Jambes à Namur à vélo ».

    Le renforcement d’un passage sécurisé, c’est précisément ce qui est recherché, et obtenu, via le dispositif en question. Il y va de l’intérêt de tous, usagers et personnel éclusier.