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La validation des compétences

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 397 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 15/05/2012
    • de ZRIHEN Olga
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    La validation des compétences permet aux personnes qui disposent de compétences acquises en dehors de toute certification de les faire reconnaitre officiellement, en passant une épreuve pratique dans un Centre de validation agréé, donnant lieu à l'obtention d'un Titre de compétence. Il s'agit d'une politique tout à fait innovante instituant la « seconde chance » dans une visée émancipatrice et qui reconnait la possibilité d'acquérir des compétences autrement que par les voies classiques de l'enseignement.

    Cette thématique est aujourd'hui une priorité politique dans presque tous les pays de l'Union européenne et fait partie intégrante de la logique d'apprentissage tout au long de la vie. La Déclaration de politique régionale 2009-2014 est par ailleurs ambitieuse en la matière puisqu'elle précise que le Gouvernement wallon entend « faire de la validation des compétences une des priorités de la prochaine législature, tant les compétences sont la pierre angulaire d'une économie compétitive et d'une société en progrès, et un outil essentiel dans la lutte contre les fonctions en pénurie. Il en démultipliera l'action et accroîtra son champ d'application pour qu'un maximum de personnes puisse en bénéficier ».

    Un consortium de validation des compétences a été installé et est chargé de gérer le dispositif pour le compte de trois gouvernements francophones. Monsieur le Ministre peut-il dresser un état des lieux du dispositif de validation des compétences ?

    Combien de centres de validation sont-ils agréés ? Comment fonctionne la commission consultative chargée de l'agrément des centres de validation des compétences ?

    Dans son application concrète, il apparaîtrait que le dispositif n'échappe pas à un certain nombre de difficultés. En effet, le Titre de compétence n'a pas encore d'effet de droit et sa portée demeure limitée, bien qu'il constitue l'objet de négociations sociales.

    Pour les EFT/OISP, il apparaît que, pour certains métiers comme la maçonnerie ou autres métiers du bâtiment, les référentiels de validation paraissent trop exigeants par rapport aux acquis de formations de leurs stagiaires. Pour d'autres métiers par contre, comme celui d'aide-ménagère, le niveau de validations semble tout à fait accessible. Des modifications sont-elles envisageables afin de permettre à ce secteur de s'impliquer davantage dans ce dispositif dès lors que celui-ci présente des opportunités indéniables pour leurs stagiaires, comme la valorisation et la reconnaissance des compétences acquises en formation ou ailleurs, l'entrée dans une dynamique de projet et de parcours d'insertion, ou encore la confrontation à la réalité des exigences professionnelles ?

    Des aménagements notamment par rapport aux métiers actuellement couverts par la validation, aux modalités de l'examen et problèmes de mobilité, aux filières de formation concernées, à l'absence des compétences transversales dans les référentiels de validation ou encore à la liberté pédagogique des centres sont-ils envisageables afin de permettre aux stagiaires de ces opérateurs d'insertion de s'intégrer davantage dans le dispositif ?

    Une extension de la liste des métiers concernés par la validation est-elle à l'étude ?
  • Réponse du 27/06/2014
    • de ANTOINE André

    En juin 2013, on a totalisé 5.639 personnes ayant fait appel à la Validation des Compétences depuis la création du titre en 2010, avec un taux de réussite porté à 67,4 %. A ce jour, 52 Centres de Validation sont répartis sur le territoire. Ils organisent les examens et le suivi, avec l’aide de professionnels du métier concerné par le titre requis par le candidat.

    Les référentiels de validation des compétences, l’épreuve et son niveau d’exigence, sont définis avec les partenaires sociaux sectoriels. On compte aujourd’hui 52 centres agrées et 37 métiers faisant l’objet d’une validation (recouvrant 82 unités de compétences au sein de ces métiers). Cette liste s’allonge constamment, notamment grâce à la collaboration du Consortium avec le Service Francophone des Métiers et Qualifications. Parmi ces métiers, 15 sont identifiés comme métiers en demande par le FOREm – 3 sont positionnés dans le peloton de tête du nombre d’épreuves organisées.

    Afin d’étendre efficacement la portée du Titre, le Consortium a réalisé une étude d’impact portant d’une part sur la connaissance, le ressenti et l’intérêt face au Titre de Compétence de la part du grand public et des candidats mais aussi des entreprises. Il en ressort que 87,5 % des candidats se montrent satisfaits du dispositif et que 71 % des employeurs considèrent le titre de compétence aussi important que les autres types de certification.

    Un vrai travail d’information à grande échelle a été réalisé au travers de l’opération 2013, année des Compétences qui a permis de renforcer l’attractivité des filières de formation et d’enseignement dans une perspective de « Long Life Learning » afin d’augmenter le niveau de compétence et de certification de la population active et à assurer une meilleure adéquation entre offre et demande de compétences.