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La réduction des émissions de GES par l'activité sylvicole et agricole

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 511 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 16/05/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les objectifs de l’UE pour 2020 en matière de protection de climat sont contraignants mais risquent d’être le prélude de ce qui nous attend après.

    La Commission réfléchit – apparemment – à favoriser une politique agricole et sylvicole qui permettrait de stocker (d’autres parlent de piéger) des GES dans la biomasse.

    Les organisations agricoles jugent ces propositions prématurées, craignant qu’elles se traduisent en contraintes supplémentaires aux agriculteurs.

    N’y a-t-il pas moyen d’en faire un atout tant pour la production agricole que pour la production sylvicole en focalisant – en temps utile – des moyens de la politique en matière de développement rural dans les projets susceptibles de répondre à l’objectif visé ?

    Si l’augmentation du stockage de GES dans la biomasse de 0.1 % contrebalance – comme le dit la FWA – 100 millions de voitures, on peut aussi y voir une opportunité à creuser, à condition de combiner de façon intelligente la production de denrées alimentaires et d’autres fonctions du monde rural. La contribution du monde agricole et sylvicole dans le stockage de GES peut, moyennant une politique bien préparée et bien ciblée, devenir une source de revenus pour les producteurs.

    Monsieur le Ministre a-t-il été confronté à la problématique ? Dans quel cadre : européen, intra-belge ? Quelle est son analyse de la situation ? Faut-il y voir une contrainte ou un défi ?

    Serait-il disposé à développer une politique de développement rural de façon à transformer l’opportunité en projets de stockage de CO2 qui soient porteurs pour le monde agricole et sylvicole ?
  • Réponse du 11/05/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je plaide pour qu’une évaluation d’incidences et une analyse économique rigoureuses soient menées sur chaque proposition de la commission en tenant compte des spécificités du monde agricole dans chacun des 27 Etats membres avant d’imposer des mesures générale.

    Bien évidemment nous pouvons transformer chaque nouvelle contrainte en un avantage. Mais la priorité est cependant de prévoir un cadre financier et une PAC, stable, soutenable et durable, à long terme, à destination du secteur agricole. En effet, chaque agriculteur doit être compensé de ses coûts d’investissement et de la perte culturale qu’il subirait en adoptants les mesures d’agroforesterie de stockage du carbone sur des terres destinées à la culture.