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La visite du Ministre-Président à Auschwitz

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 106 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 21/05/2012
    • de SENESAEL Daniel
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    A l'occasion de la commémoration de la capitulation de l'Allemagne nazie le 8 mai dernier, Monsieur le Ministre-Président s'est rendu à Auschwitz en compagnie, notamment, du Premier Ministre belge Elio Di Rupo.

    Dans un contexte européen marqué par la crise économique et les replis identitaires et compte-tenu de l'entrée au Parlement grec d'un parti néonazi, il me semble que cette visite agit comme un signal qui à mon sens mérite d'être répété encore et encore.

    Monsieur le Ministre-Président partage, je suppose, cette inquiétude avec moi. Peut-il nous en dire un peu plus sur cette visite, sur son sentiment par rapport à la montée des mouvements d'extrême droite en Europe et sur les implications dans les relations avec la Wallonie de la présence d'un parti nazi au pays du berceau de la démocratie ?
  • Réponse du 07/06/2012
    • de DEMOTTE Rudy

    En ce 8 mai 2012, j’ai souhaité être aux côtés de 1 000 jeunes venus de Belgique et d’Allemagne afin de représenter la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles en ce jour de commémoration de la victoire de la démocratie sur l’Allemagne-nazie. Par ma présence, j’ai également voulu rendre hommage aux victimes déportées de la Seconde Guerre mondiale en marchant sur leurs traces et entretenir le nécessaire devoir de mémoire.

    Je profite de cette occasion pour saluer le travail mené à la fois par le Comité Mémoire et Démocratie du Parlement wallon et le Conseil de la Transmission de la Mémoire à la Fédération pour entretenir cette mémoire au quotidien.

    Car la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles se doivent de :
    - transmettre la mémoire des faits du passé pour la compréhension du présent et la construction du futur ;
    - fournir les outils permettant d’appréhender, d’analyser, de comprendre et pas simplement de commémorer ;
    - poursuivre des objectifs de pédagogie et de sensibilisation, d’information et de formation ;
    - favoriser, principalement auprès des jeunes générations, la réflexion critique, le développement d’une citoyenneté responsable et la promotion des valeurs démocratiques.

    Au moment où l’Europe connaît une grande période de doute démocratique avec la montée des extrêmes et des populismes avec le dernier exemple en date : l’arrivée de 21 députés néo-nazis au Parlement grec, le devoir de mémoire est encore plus impérieux au même titre que le sont les mesures de formation, d'information et de sensibilisation à la démocratie. Mesures qui sont autant de remparts contre les extrémismes.