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La réduction des embouteillages

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 519 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 29/05/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En Flandre, en heure de pointe, on pourra rouler sur la bande d'arrêt d'urgence.

    La Région flamande va autoriser mercredi pour la première fois l'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute par les usagers lors des heures de pointe afin de fluidifier davantage le trafic, a annoncé mardi la Ministre flamande de la Mobilité et des Travaux publics.

    L’objectif de la présente question n’est pas de revenir une nouvelle fois sur le thème. J'ai interrogé Monsieur le Ministre dans le cadre d’une autre question sur l’opportunité de faire pareil en Wallonie.

    Ma question est plutôt de savoir ce que coûtent les embouteillages quotidiens à la région, aux entreprises, aux particuliers. Toute heure de travail perdue dans les files d’attente et dans les embouteillages représente un coût. Monsieur le Ministre a-t-il donné la consigne à ses services d’en « mesurer » l’impact budgétaire ?

    Toute livraison qui arrive avec retard, a un coût – notamment dans l’ère du « just in time » qui a transformé les camions en stock de matériel. Il y a vingt ans que le « just in time » fut promotionné comme un moyen de réduire le coût de la production parce qu’il permet d’éviter que des masses importantes d’argent soient immobilisées pour s’approvisionner en matériel nécessaire à la production. Monsieur le Ministre a-t-il étudié cet aspect ? Aspect qui aura un impact grandissant sur l’attractivité de notre région – dans les deux sens : négatif si les embouteillages s’amplifient ou positif si on parvient à y remédier.

    Tout embouteillage comme tout « stop and go » a un impact sur la facture énergétique et sur les pollutions locales. Monsieur le Ministre a-t-il demandé à ce que cette question soit étudiée ?

    Est-ce que l’aménagement des autoroutes wallonnes - de façon à permettre, à un trafic plus nombreux, de circuler sans trop d’embouteillages - est une opportunité à creuser ?
  • Réponse du 14/06/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    En Wallonie, les embouteillages sont surtout localisés dans et autour des grands ensembles urbains (Mons, Charleroi, Liège), ainsi que sur les principaux axes qui mènent à Bruxelles.

    La conduite saccadée liée au ralentissement de la circulation entraîne une hausse de la consommation de carburant (accélérations répétitives à bas régime) et des rejets de polluants atmosphériques. Dans les embouteillages, outre les facteurs de stress, la moins bonne circulation de l’air autour des véhicules augmente la concentration en polluants dans l’habitacle. En ville, les encombrements réduisent aussi la vitesse commerciale des transports en commun, les rendant moins efficaces et donc moins attractifs.

    Une évaluation complète du coût des embouteillages nécessiterait de prendre en compte l’ensemble des impacts économiques, sur l’environnement et sur la santé, ce qui n’est pas encore possible à partir des données et des modèles existants.

    Néanmoins, la SOFICO m’a fait part de sa volonté d’étudier ce coût. J’espère qu’elle pourra me communiquer les résultats de son étude d’ici la fin de cette année.