/

La stimulation de l'investissement pour surmonter la crise

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 216 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 05/06/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles


    Octobre 2011 / l'Indépendant (éditeur : SNI) :

    « Le chiffre d'affaires et la rentabilité des PME belges n'ont toujours pas retrouvé leur niveau d'avant la crise en 2007. C'est ce qui résulte du baromètre PME du cabinet d'audit et de conseil Deloitte. Les trois dernières années, 41 % seulement des PME ont réalisé une croissance réelle de chiffre d'affaires, en ce sens que la croissance excède l'inflation. La capacité de remboursement des PME est selon Deloitte presque rétablie. En ce qui concerne les investissements, la prudence est toujours de rigueur. Le nombre d'entreprises qui ont investi en 2010 a baissé par rapport aux années précédentes. En outre le montant moyen des investissements de ces trois dernières années a baissé de 51.467 euros en 2008 à 46.525 euros en 2010. 70 % des PME qui distribuent leurs bénéfices ont réservé en 2010 tous les profits à leur société pour renforcer leur propre patrimoine. Enfin 55 % des dirigeants d'entreprise ont vu la valeur de leur PME baisser, même si cette valeur s'est remarquablement rétablie en 2010. ».

    Ce sont évidemment des chiffres qui intéressent dans la mesure où ils traduisent le comportement des entreprises confrontées à la crise. Crise qui perdure en 2012 et qui sera responsable – selon l’UWE – d’un PIB de 0 à maximum 0.1 %.

    Puis-je dès lors interroger Monsieur le Ministre afin de savoir si – six mois après la parution de l’article dans l’indépendant – la situation est toujours la même au niveau :
    - de la capacité d’emprunt et de remboursement ;
    - des investissements et de l’activité engendrée par ceux-ci ;
    - de la situation bilantaire, voir du nombre de faillites enregistrées.

    N’est-il pas utile de lancer une politique anti-cyclique plus poussée non seulement par l’investissement public mais aussi en stimulant l’investissement des entreprises par une série de mesures ? Puis-je demander que Monsieur le Ministre nous informe des mesures qu’il met en œuvre justement pour mener une politique anti-cyclique ?
  • Réponse du 18/09/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Si l’on se réfère aux dernières prévisions de la Banque nationale, le PIB a reculé de 0,6% au deuxième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent.

    Cette baisse de 0,6% est la plus forte sur base trimestrielle depuis le premier trimestre 2009. Le recul du PIB avait été alors d'1,8%, et la Banque de conclure que : « La Belgique n'est toutefois pas en récession ».

    En effet, il faut deux trimestres négatifs successifs pour parler de récession. Le dernier recul du PIB avait été constaté au dernier trimestre de 2011.

    Plutôt que de prendre de nouvelles normes, les projets actuellement en préparation privilégient des combinaisons de tous les soutiens possibles que les entreprises pourront mobiliser selon leur stade de développement.

    Plusieurs axes ont ainsi été développés au cours des dernières années.

    Le premier axe, et à ce jour le plus important étant la politique des pôles de compétitivité. De la dernière présentation qui en a été réalisée par les pôles eux-mêmes, ce type de politique a, selon eux, permis à des entreprises d’une part de résister à la crise mais d’autre part de continuer à engager et créer de la valeur ajoutée.

    Le deuxième axe mis en œuvre sous cette législature concerne l’innovation au travers du plan Creative Wallonia. Il s’agit d’une part de sensibiliser les acteurs économiques au sens large aux bienfaits de l’innovation sous toute ses formes, et d’autre part d’investir dans les entreprises en les soutenant lorsqu’elles innovent dans de nouvelles procédures ou processus ou encore finalisent leurs recherche par des activités de prototypage, dernière ligne droite avant la commercialisation de nouveaux produits.

    Le troisième axe, mis en œuvre au travers du Small Business Act, consiste avec les entreprises à identifier dans 4 thématiques les mesures structurelles qu’il convient soit d’améliorer soit de renforcer. Les axes qui ont été choisis sont : l’innovation, l’internationalisation, le financement et l’entrepreneuriat. Une action à destination d’entreprises à potentiel de croissance sera mise en œuvre avant la fin de cette année.

    Enfin, la prochaine mise en ligne du Portail des entreprises, offrira aux entreprises une information professionnelle dans le montage de leurs projets.

    Dès lors, plutôt que à nouveau réagir aux soubresauts de l’économie, que la Wallonie à elle seule ne contrôle pas, en proposant de nouvelles initiatives, il convient d’abord de consolider les actions en cours et de mener à bien les réformes initiées, au risque que les entreprises ne se retrouvent plus dans un paysage en perpétuel mouvement.