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Le plan d'investissement 2013-2025 de la SNCB

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 820 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 11/06/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Il y a un mois, nous avons eu un débat intéressant sur le plan d'investissement 2013-2025 de la SNCB. Intéressant certes mais nous ne travaillions que sur base d'une hypothèse puisque le plan d'investissement ne nous était pas encore connu. L'est-il aujourd'hui? L'enveloppe de l'investissement est-elle connue?

    Dans l'affirmative, quelles vont être les priorités défendues par la Wallonie en matière d'investissements?

    Si, par contre, nous n'avons pas encore une idée précise de ce que sera ce plan d'investissement, nous aurons, ce jour un débat d'anticipation. Au-delà de l'étude Tritel, comment la Wallonie prépare-t-elle aujourd'hui les discussions sur le plan d'investissement de la SNCB?

    A ce sujet, je voudrais axer mon intervention sur la province de Liège. J'ai pris la peine de consulter les acteurs locaux sur l'étude Tritel et voici les éléments de réflexion que nous souhaitons mettre en évidence.

    1° Concernant le trafic voyageur:

    Comment renforcer l'attractivité de la ligne 34 ? Ne faut-il pas prévoir la réouverture du point d'arrêt de Liège-Vivegnis situé en pleine agglomération? Monsieur le Ministre envisage-t-il de défendre des investissements à ce sujet? Qu'en est-il du transfert d'activités du poste d'entretien de Liers?

    2° Concernant le transport de marchandises:

    L'élément central de la réflexion est le dossier Liège-Carex. Je ne reviendrai pas sur la saga de cet automne durant laquelle on aurait pu croire que ce projet avait été « oublié » par notre gouvernement puisqu'elle a connu une fin heureuse. En effet, ce projet vient d'être déclaré éligible aux Fonds Européens (programme TNT-T) par la Commission européenne!

    Cet investissement ferroviaire n'est pas très onéreux pour la Wallonie (un raccordement de 800 mètres à la ligne TGV existant à Liège-AirPort et diverses adaptations techniques sur la ligne TGV (passagers) existant Paris-Bruxelles-Liège-Cologne). Où en est ce dossier et quelles vont être les initiatives prises en Wallonie pour finaliser ce projet ?

    3° Lignes transfrontalières

    Quelle sera la stratégie défendue en matière de réouverture et/ou de renforcement des liaisons transfrontalières en province de Liège?
  • Réponse du 14/06/2012
    • de HENRY Philippe

    Depuis le 9 mai, date qui nous sépare du débat ferroviaire en séance plénière, aucun projet de plan pluriannuel d’investissement ne nous est parvenu. Dans ces conditions l'honorable membre comprendra qu’il est impossible de s’exprimer sur l’opportunité d’encourager un investissement ferroviaire particulier. Pour ce faire, il faut connaître le niveau des budgets qui seront réservés à l’amélioration des dessertes ferroviaires. Il n’ignore pas que pour ce qui concerne la Wallonie nous disposons d’un cadastre des projets qui permettra d’alimenter le débat au sein du Gouvernement wallon. Nous sommes donc prêts. Mais je crois également qu’il convient de rester prudents et ne pas susciter des attentes irréalistes. Il l’aura entendu comme moi, les différentes déclarations récentes du Groupe SNCB ainsi que celles des instances fédérales font état de grosses contraintes budgétaires pour les futurs investissements ferroviaires. A l’évidence, il faudra faire des choix.

    En ce qui concerne plus particulièrement la ligne 34 Liège – Liers – Tongres, son attractivité dépendra, comme pour toutes les autres lignes, de la qualité des dessertes et en particulier la fréquence et la ponctualité des relations. Or nous le constatons de plus en plus la situation se dégrade ; en effet, cette ligne est en bout de courses de relations très longues en provenance de Lille, de Luxembourg et d’Anvers, ce qui la rend sensible aux retards dont la probabilité de se produire augmente avec la longueur des relations. À cette desserte de voyageurs importante s’ajoute le rôle stratégique de Liers comme centre de remisage et d’entretien du matériel roulant, qui génère un flux supplémentaire.

    Le potentiel de cette ligne sera étudié dans le cadre de l’étude sur « le potentiel et la faisabilité d’une offre ferroviaire urbaine dans les agglomérations de Liège et de Charleroi »  que l’administration wallonne a pris en charge après avoir dû constater la carence du groupe SNCB en la matière. La procédure d’attribution de cette étude est en cours ; elle pourra donc démarrer prochainement.

    Quant au projet de Liège Carex, je voudrais réitérer l’importance que ce projet présente pour l’ensemble de la Wallonie notamment parce qu’il participe au transfert modal de la route et l’aérien vers un mode durable de transport. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le succès de ce projet dépendra pour l’essentiel des moyens engagés par des investisseurs privés mais aussi du modèle économique développé par l’alliance Euro Carex dans un contexte de libéralisation du transport ferroviaire de marchandises.