/

Le frelon asiatique

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 551 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 12/06/2012
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Récemment, le CARI, le Centre apicole de recherche et d’information qui rassemble plus de 700 apiculteurs francophones, a en effet reçu plusieurs appels de personnes indiquant avoir vu le frelon asiatique chez elles.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser si ces suspicions ont pu être confirmées ? La présence du frelon asiatique sur notre territoire est-elle désormais certaine ?
    Introduit en France par accident, l’insecte s’est bien acclimaté au climat tempéré européen. Et vu ses capacités de développement, pour les spécialistes, en trois ans, ce frelon pourrait être présent partout en Belgique…

    Il effraie de par ses capacités destructrices envers notre biodiversité d’autant que l’on ne lui connaît aucun prédateur naturel à ce jour…

    La vigilance sur notre territoire est donc de mise !

    Dernièrement, Monsieur le Ministre a fait part de la mise en place d’un système d’alerte général pour les espèces invasives émergeantes en Wallonie par « la cellule espèces invasives » de la DGO3.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ? Quel sera le mode de fonctionnement de ce système ? Quels sont les organismes directement concernés par cette alarme ? S’agit-il uniquement d’un « observatoire » ? Dans la négative, Monsieur le Ministre peut-il en préciser les missions ? Lorsque ce système d’alerte fonctionnera, quelle suite sera donnée à l’apparition de l’espèce invasive détectée ?
  • Réponse du 03/07/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le CARI a reçu plusieurs signalements récents de frelon asiatique, qui doivent toutefois encore être validés par des spécialistes. A notre connaissance, aucun nid n’a encore été détecté sur le territoire wallon.

    S’il est vrai que cette espèce défraie la chronique, son impact a souvent été surestimé. Au vu des connaissances actuelles, une analyse détaillée du risque environnemental réalisée par l’organe officiel en charge des espèces invasives en Grande-Bretagne conclut  que l’espèce a une très forte probabilité de se naturaliser et de se disperser rapidement sur un nouveau territoire mais que l’impact attendu serait modéré. Ces résultats doivent être confirmés par des études complémentaires à réaliser sur des colonies d’abeilles domestiques et sauvages.

    Une réunion d’experts sera organisée cet été en Belgique pour faire le point sur les risques inhérents à l’émergence du frelon asiatique ainsi que les mesures à apporter pour limiter les risques environnementaux.

    La Cellule Espèces Invasives de mon administration travaille à la mise en place d’un système d’alerte. Il visera à assurer une surveillance des populations de toute une série d’organismes exotiques émergents, depuis les plantes jusqu’aux vertébrés. A titre d’exemple citons l’ambroisie, le chien viverrin, l’écrevisse de Louisiane, le frelon asiatique, la grenouille taureau, l’ibis sacré, la jussie à grandes fleurs ou le moustique tigré, autant d’espèces qui font régulièrement l’objet de questions orales ou écrites dans cette enceinte.

    Le système aura pour vocation principale de constituer un observatoire de ces espèces. Mais il permettra aussi de les répercuter après validation auprès des gestionnaires des milieux naturels. Un travail doit encore être réalisé pour définir avec précision les priorités, les budgets et les acteurs à impliquer dans la lutte.